En 2018, les lignes ont enfin bougé au sommet du tennis masculin

Zverev, le leader

Alexander Zverev a pris le rôle de leader de la jeune génération. S’il rejoignait le top 100 à 18 ans, il surprenait plus en accrochant le top 30 à 19 ans et surtout le top 10 à 20 ans. L’ancien 3e joueur mondial brille par sa régularité malgré son jeune âge. Même s’il n’a toujours pas performé en Grand Chelem, il a déjà épinglé un succès au Masters et 3 titres en Masters 1 000 sans omettre ses six autres trophées ATP.

L’Allemand offre le profil le plus complet pour le moment, mais il n’est pas le seul gamin à vouloir jouer les premiers rôles dans les prochaines années. Quand le circuit aura rendu hommage aux carrières de Federer, Nadal, Djokovic, Murray, Del Potro ou encore Wawrinka, les tableaux seront plus ouverts que jamais.

Cette année, certains ont saisi leur chance quand une petite porte s’ouvrait.

Tsitsipas, ascension fulgurante

Le Grec Stefanos Tsitsipas avait déjà marqué les Belges en battant en 2017 David Goffin à Anvers. Classé à la 159e place mondiale en début de saison, il s’est hissé jusqu’à la 15e grâce notamment à son titre à Stockholm qu’il a confirmé en remportant la Milan NextGen. Il a également atteint les finales à Barcelone et à l’Open du Canada. Le Grec, qui jouait encore le Challenger de Quimper en janvier, a battu ses premiers joueurs du top 10 : Thiem (7) à Barcelone et Anderson (8) à Estoril. Il a surtout frappé les esprits à l’Open du Canada où il a écarté quatre membres du top 10 : Thiem, Djokovic, Zverev et Anderson.

Khachanov, le magicien de Bercy

Quand on pense aux jeunes, on se tourne vers la Russie qui a enfanté deux graines de champion : Karen Khachanov et Daniil Medvedev. Khachanov est entré dans l’histoire parisienne en remportant le Masters 1 000 de Paris Bercy. À 22 ans, il a confirmé tout le bien qu’on pouvait penser de lui. Sa 11e place mondiale n’est qu’une étape vers un avenir encore meilleur. En Grand Chelem, il est toujours attendu. Sur la terre battue aussi. Pour le reste, il a remporté les tournois de Marseille, de Moscou et surtout le Masters 1 000 de Bercy. À Paris, il a dégoûté Isner, Zverev, Thiem et Djokovic.

Medvedev, l’expert en finale

Son compatriote Medvedev, qui n’est pas encore au niveau de Khachanov, a démontré sa maîtrise mentale en remportant ses 3 finales de l’année : Sydney Winston Salem et Tokyo. En MAjor, il se cherche toujours.

Coric, bête noire de Federer

Lors de la finale de Coupe Davis, il pourrait fort bien être la belle surprise croate. Yannick Noah s’en méfie à juste titre. Borna Coric, qui est déjà 12e mondial, a connu son jour de gloire sur le gazon de Halle en battant le grand Roger Federer à la surprise générale. Il a remis le couvert face au Suisse en demi-finale lors du Masters 1 000 de Shanghaï.

Chung, mister Melbourne

En Asie, les fans attendent beaucoup du Coréen Hyeon Chung qui avait commencé l’année en fanfare en atteignant les demi-finales de l’Open d’Australie en battant au passage Zverev et Djokovic.

La performance est remarquable quand on voit la difficulté des autres jeunes en Grand Chelem. Freiné par les blessures, il n’a plus reproduit de gros coups d’éclat.

Shapovalov et de Minaur sont prêts

À 19 ans, Denis Shapovalov a posé les bases d’une année 2019 où il devrait exploser. Alex de Minaur, finaliste à Sydney, a tourné la page Challenger plus vite que prévu car ses premiers pas sur le circuit ATP sont très prometteurs.

quid des autres?

Frances Tiafoe, Taylor Fritz, Andrey Rublev, Jaume Munar, Hubert Hurkacz et Ugo Humbert ont également déjoué les pronostics qui veulent que le top 100 est vieillissant. Ils ont tous du talent et un potentiel intéressant. Pour tous, l’année 2019 constituera un énième tournant dans leur carrière.