Elise Mertens: l’étoile belge n’est pas filante
Par Thibaut Vinel
- Publié le 26-01-2018 à 10h50
- Mis à jour le 26-01-2018 à 10h53
Par Thibaut VinelElise Mertens est sur le point de quitter la terre de ses premiers exploits de l’année. Ses excellentes prestations à Hobart et à Melbourne en appellent d’autres. Si le chemin vers un carré magique en Grand Chelem est très tortueux, il n’est pas un gage d’avenir assuré. Yanina Wickmayer avait réussi une telle performance lors de l’US Open en 2009 dès son 7e Major. Ses jambes interminables et sa taille adaptée au tennis moderne avaient laissé croire à des années riches. Elle n’avait que 19 ans et un avenir radieux. Lors des 32 levées du Grand Chelem suivantes, elle n’a plus jamais dépassé le stade des huitièmes de finale. Des blessures et un mental sur courant alternatif expliquent ce progressif tassement de l’Anversoise. Kirsten Flipkens, qui propose un jeu atypique en slice, a attendu ses 27 ans en 2013 pour vivre un parcours de rêve qui a pris la forme d’une demi-finale à Wimbledon. Elle n’a jamais retrouvé le chemin des quarts.
Et Elise Mertens ? Elle inspire les plus grands espoirs. La Limbourgeoise s’amuse sur le circuit avec son entraîneur et petit ami Robbe Ceyssens. Le duo s’inscrit dans la longévité ce que n’a jamais connu Yanina Wickmayer par exemple. En plus, elle bénéficie des conseils du redoutable duo Clijsters-Maes pour la garder sur le droit chemin. Ses parents sont des personnes simples et stables qui ne chercheront pas la gloriole au détriment du bien-être de leur fille. Elise offre aussi des garanties quant à son corps. Son jeu n’est pas énergivore au point de mettre sa santé en délicatesse. La jeune femme se blesse très peu. Last but not least, elle s’inscrit parfaitement dans le tennis moderne avec un jeu puissant qui est bonifié par une touche personnelle : son intelligence. Elise anticipe, voit, masque et s’amuse plus que ses adversaires. L’étoile belge n’est pas filante.