Elise Mertens : "Je veux gagner Roland Garros"
- Publié le 23-05-2018 à 23h40
- Mis à jour le 24-05-2018 à 13h54
Après son coup d’arrêt à Madrid, la N°1 belge a rechargé ses batteries chez Kim Clijsters. Ils étaient deux à l’observer poncer son revers depuis la terrasse de la clinquante "Kim Clijsters Academy". Deux fans qui croient à un exploit d’Elise Mertens à Roland Garros. Et ils seront bien plus nombreux aux bords des courts du Grand Chelem parisien. "Roland Garros, c’est comme jouer à la maison. Avec tous les supporters belges qui font le déplacement, c’est une atmosphère vraiment fantastique", clame Elise Mertens.
Avec deux succès engrangés sur terre battue à Lugano et Rabat cette saison, Roland Garros débarque au meilleur des moments et apparaît, sans doute, comme le Grand Chelem où ses chances de victoires se révèlent les plus élevées. "Sur terre battue, j’ai pris de l’expérience face au Top 10 et Top 20. Désormais, je suis plus solide dans la gestion mentale. À ce niveau, il faut encore faire plus attention à ne pas donner de points gratuits mais aussi à réaliser plus de variations dans son jeu."
Pour l’une de ses dernières sessions d’entraînement avant le grand départ pour la porte d’Auteuil, la protégée de Carl Maes (NdlR : son manager) a accueilli le contingent médiatique, raquette à la main et accompagnée de Rik Vleeschouwers, son nouveau coach. Claquant quelques retours bien sentis et autres aces à son jeune sparring-partner (Buwaysar Gadamarni, 17 ans), Mertens a étalé sa forme après quelques semaines compliquées suite à une infection bactérienne déclarée à Madrid.
D’emblée , elle a voulu se montrer rassurante en revenant sur cette pause involontaire avec optimisme. "Je suis à 100 %. Ce problème de santé (NdlR : apparemment d’ordre digestif) m’a empêché de m’aligner à Rome, mais dans le même temps, j’ai pu me ressourcer ici à la maison et me préparer de manière optimale pour Roland Garros", souligne-t-elle.
Et puis cette coupure de 15 jours lui a aussi permis de prendre du recul sur ces derniers mois intenses. "Je suis fière de ce que j’ai déjà accompli jusqu’ici. Il y a deux ans, je n’étais même pas dans le Top 100 donc j’observe une fameuse évolution mais pas question de s’emballer. Je continue à travailler et à avancer, il y a encore tant de choses à réaliser."
L’an dernier, la Louvaniste avait atteint le troisième round sur la terre battue parisienne. Et pour cette édition 2018, sa seconde participation, elle y est allée cash "Je veux gagner évidemment." Avant de quelque peu tempérer son franc-parler. "Je veux au moins atteindre le troisième tour. Mon statut de tête de série (16e) me protège !"
Avant d’attaquer réellement la compétition, il faudra se farcir le tirage au sort. Avec Serena Williams comme potentielle adversaire dès le premier tour, puisqu’elle n’est pas tête de série (voir ci-dessous). "C’est sûr que ce ne serait pas un cadeau, mais pour remporter un tel tournoi, il faut être capable de battre tout le monde", assure la Belge, philosophe.