Elise Mertens débarque à Roland-Garros sans repères: "Tout est possible"
La Belge n’arrive pas avec beaucoup de victoires, mais cela ne l’empêche pas d’aborder le tournoi en confiance.
- Publié le 24-05-2019 à 21h04
- Mis à jour le 24-05-2019 à 21h05
La Belge n’arrive pas avec beaucoup de victoires, mais cela ne l’empêche pas d’aborder le tournoi en confiance. Il en faut beaucoup pour qu’Elise Mertens se sente sous pression, alors ne comptez pas sur son manque de résultats en simple depuis Doha pour lui plomber le moral à Paris. C’est avec le sourire que l’actuel 20e mondiale a répondu à la presse vendredi après-midi. Après une pause en Belgique au retour du tournoi de Rome, elle s’estime prête à en découdre. "Je me suis entraînée à Bree à la maison, donc c’était relax, c’était chouette. On est arrivé à Paris hier et je me suis entraînée à Roland-Garros sur le nouveau court, le Simonne-Mathieu : c’était super."
Si elle entend évoluer à Paris sans pression inutile, Mertens ne nie pas que tout n’a pas été un long fleuve tranquille récemment. "J’ai besoin de gagner des matchs, ceux que j’ai perdus récemment étaient serrés, mais je travaille tous les jours et je sais que c’est comme ça, le tennis : il y a des hauts et des bas. Je n’ai pas gagné beaucoup de matchs, c’est vrai, mais gagner ce n’est pas tout. Ce qui compte c’est aussi de se voir progresser. Je me sens bien, je suis quand même en confiance." Son fiancé et coach, Robbe Ceyssens, décrypte ce que Mertens veut dire quand elle affirme être en confiance. "Elle dit qu’elle est en confiance parce qu’à l’entraînement elle sent vraiment très bien la balle, qu’elle tente beaucoup de choses, donc elle sait que son jeu est là. Elle voit que ça va payer sur le long terme dans sa carrière."
Rien ne semble perturber Mertens. Son épaule droite douloureuse depuis Rabat ? Elle évacue d’un haussement de sourcil. "L’épaule, ça va. Ce n’est peut-être pas à 100 % mais presque." Sa première adversaire, la Slovène Tamara Zidansek qu’elle ne connaît pas du tout ? "Je n’ai jamais joué contre elle. Je ne sais pas beaucoup de choses sur elle, mais je vais chercher. Je crois quand même que le plus important, c’est comment je joue." Ses ambitions ? Le plus loin possible évidemment, mais sans trop se projeter : "C’est un boost de jouer ici. Un Grand Chelem, c’est quelque chose de différent. Ce sont les tournois les plus importants, mais je veux quand même y aller match par match. Je veux gagner le tournoi si c’est possible, jouer mon jeu. C’est très ouvert, le niveau est très proche. Tout est possible."
La seule chose qui la fait cogiter en ce moment, c’est son jeu : coincée entre l’attaque et la défense, Mertens doit trouver le bon réglage. "Dernièrement, j’étais un peu trop agressive. Je dois jouer mon jeu, mais sans commettre autant de fautes. L’équilibre n’est pas facile." Ceyssens estime lui qu’elle a la solution dans la raquette et prend son dernier match à Rome face à Venus Williams comme exemple. "C’était génial de la voir sauver ces neuf balles de match en développant du grand tennis. Ce sont des points qui valent le coup d’être revus et analysés. C’est comme ça qu’elle doit jouer, avec confiance. C’était son meilleur match depuis Doha. On voyait à l’entraînement que son niveau augmentait et, sur ce match, on a vraiment vu ce dont elle était capable sur terre battue. Elle a besoin de progresser sur les moments importants, qu’elle doit jouer pour gagner et pas pour ne pas les perdre. Il lui faut quelques victoires de plus, c’est tout."