Douche froide sur Bercy
Pas de finale idéale à Paris, puisque Nadal voit sa fin de saison compromise.
- Publié le 03-11-2019 à 10h57
- Mis à jour le 03-11-2019 à 10h58
Pas de finale idéale à Paris, puisque Nadal voit sa fin de saison compromise. On y était presque. Novak Djokovic venait de se qualifier brillamment pour sa sixième finale au Rolex Paris Masters aux dépens de Grigor Dimitrov (7-6 (5), 6-4), et on ne voyait pas Denis Shapovalov empêcher la bataille royale. Avec la couronne de n°1 mondiale en jeu.
Le scénario était parfait. Mais voilà, sur un dernier service à l’entraînement, Rafael Nadal s’est déchiré les abdominaux.
"Je suis évidemment très déçu… J’ai tout de suite été voir le docteur pour faire une échographie et il m’a dit qu’il fallait encore attendre un peu. Alors on a refait un test et là on a vu ce qui ressemble à une déchirure. J’ai tenté de m’échauffer de nouveau mais la douleur était toujours là. Je n’allais pas pouvoir servir normalement et puis je prenais un trop grand risque. En 2009 à l’US Open j’avais forcé et fini avec une déchirure de 28mm et un mois d’arrêt. Je ne veux pas répéter ça."
La mine sombre, Rafael Nadal n’a pas non plus voulu trop s’engager sur sa participation au Masters à Londres. Lui à qui la place de n°1 mondial tendait les bras, il est peut-être en train de tout perdre.
"Je vais tout faire pour réussir à jouer à Londres. Maintenant il faut attendre de nouveaux examens car c’est difficile dans les premiers temps d’avoir des images claires de déchirures musculaires avec le liquide qu’il y a. J’espère que les médecins me diront que je peux être d’attaque dans une semaine mais je n’ai aucune garantie. C’est dur mentalement à accepter car ce n’est pas la première fois mais c’est comme ça…"
Un tour du destin assez incroyable où c’est finalement Djokovic, pourtant à 1200 points de Nadal avant ce tournoi et malade pendant, qui a désormais une sacrée carte à jouer. S’il a encore la voix bien cassée tout son jeu est en revanche revenu au sommet comme il l’a encore démontré samedi face à un pourtant excellent Grigor Dimitrov. Mené 5-3 dans le jeu décisif, il a sorti un enchaînement de points hallucinants pour assommer le Bulgare avant de breaker rapidement dans le deuxième set (3-2) et boucler l’affaire. Le point dantesque pour revenir 5-5 et la balle de premier set, un échange à 35 coups de raquette, sont déjà des classiques.
"On savait tous les deux que ce point, il ne fallait pas perdre ces points. Je me suis arraché, j’ai tenté de reprendre la main à l’échange alors que c’est lui qui dominait et ça a fini par passer. J’étais ultra-concentré en début de deuxième set et puis je pense que mon service m’a tiré d’affaire à de nombreuses reprises dans ce match. J’adore cette ville, j’adore ce court alors ça me motive à me dépasser."
Il sera le grand favori dimanche face à Denis Shapovalov qu’il a dominé trois fois en autant de duels. Mais le Djoker a bien vu que le Canadien a la main en feu cette semaine alors il s’en méfie. "Il a coupé dans les fautes directes et a beaucoup progressé dernièrement : je l’ai vu jouer ici, il est impressionnant. J’ai travaillé dur pour me retrouver dans cette position alors je vais tout faire pour sortir le meilleur de moi sur ce match."