Djokovic rugit de nouveau et au meilleur moment !
Le Serbe a vécu à Madrid la semaine qu’il lui fallait pour se refaire confiance dans la dernière ligne droite vers Roland-Garros.
- Publié le 13-05-2019 à 06h57
- Mis à jour le 14-05-2019 à 16h09
Le Serbe a vécu à Madrid la semaine qu’il lui fallait pour se refaire confiance dans la dernière ligne droite vers Roland-Garros.
Novak Djokovic va très bien, merci pour lui ! La planète tennis commençait à se dire qu’il avait perdu son chemin depuis le titre de Melbourne, mais le Serbe a prouvé à Madrid qu’il serait bien l’un des grandissimes favoris à Paris. Pas seulement parce que son jeu est enfin revenu, mais surtout parce que sa tête est de nouveau entièrement concentrée sur son sujet. Dimanche, il a tenu la finale d’une main de fer pour éteindre tous les espoirs de Stefanos Tsitsipas (6-3, 6-4) dans un match plus serré que ce que le score veut bien dire.
Le Grec a su bousculer le n°1 mondial mais à chaque fois qu’un point importantissime est apparu, il a pris un mur. "Cette victoire est très importante pour ma confiance car je ne jouais pas bien depuis l’Australie. J’avais besoin de cette semaine ici. Sur ce match, j’ai bien dicté le jeu et vraiment sorti mon meilleur niveau, ça fait du bien."
Plus frais physiquement et bien plus expérimenté que Tsitsipas qui avait déjà beaucoup puisé pour arriver en finale, Djokovic n’a pas loupé l’occasion de décrocher ce 33e titre en Masters 1000 qui le ramène à égalité pour le record avec Rafael Nadal.
Mais l’important était ailleurs pour le Djoker cette semaine : il se devait d’effacer ses doutes et se devait aussi de rappeler au circuit qui était le patron. Il sait, comme Nadal et Federer, qu’il est risqué de perdre l’aura d’invincibilité dans le vestiaire.
Ce troisième titre à Madrid après ceux de 2011 et 2016 lui permet d’arriver à Rome sans la même pression qu’en arrivant en Espagne. Et il lui permettra d’arriver à Roland-Garros avec de belles certitudes, quoi qu’il arrive en Italie.
"Est-ce que je pensais repartir d’ici avec le titre ? Je crois toujours que je peux gagner, toujours", a répondu Djokovic dans un sourire avant de se tourner vers son frère Marko qui le coachait cette semaine : "C’est le premier titre qu’on remporte ensemble : merci."
Djoko a tout gagné à Madrid, et il y a fort à parier que sa victoire sur Dominic Thiem en particulier a regonflé sa confiance à bloc. Si on a encore senti un peu de nervosité au moment de conclure à sa quatrième balle de match, on a tout de même retrouvé du Nole vintage, porté notamment par une qualité de revers hallucinante qui a matraqué Tsitsipas : le long de la ligne, court croisé, touchant tous les angles et toutes les lignes.
Chez lui, ce revers est toujours le signe qui ne trompe pas sur sa forme du moment. Les conditions de Roland-Garros ne seront évidemment pas celles de Madrid, mais quand il s’agit de Djokovic et de la Porte d’Auteuil tout se joue dans la tête, donc il fallait qu’il se rassure à tout prix avant d’y arriver, peu importe sur quelle surface ou avec quel niveau de jeu. Mission accomplie à la perfection. "C’est à Roland-Garros que je dois être le meilleur, et là je me suis mis dans les meilleures conditions pour y arriver."