Diviser pour mieux régner
On évoque souvent les conséquences négatives des divisions communautaires dans notre pays.
- Publié le 23-07-2019 à 16h33
- Mis à jour le 23-07-2019 à 16h34
On évoque souvent les conséquences négatives des divisions communautaires dans notre pays.
La scission, voici quarante ans, de la Fédération royale belge de tennis a pourtant été exemplaire et a porté des fruits inespérés. Elle a été à la base du formidable essor de la discipline avec l’éclosion de nombreux champions.
On pense à Justine Henin et Kim Clijsters, bien sûr. Mais aussi à Sabine Appelmans, Dominique Monami, Filip Dewulf, Xavier Malisse, les frères Christophe et Olivier Rochus, Steve Darcis, Yanina Wickmayer, Elise Mertens ou David Goffin, pour n’en citer que quelques-uns. De nombreux confrères étrangers nous demandent souvent quels sont les secrets de cette improbable réussite.
On se garde de leur répondre qu’il s’agit des querelles communautaires. Et pourtant, celles-ci ont eu, côté court, un évident impact positif. La création du Centre de Tennis-Études de Wilrijk, côté flamand, a eu, pour réplique immédiate, la naissance du Centre de Tennis-Études de Mons, côté francophone. Et, depuis, les deux Ligues régionales montent au filet à l’unisson, portées par une forme d’émulation naturelle. Les exploits de Justine et de Kim en sont les plus beaux exemples. Je t’aime, moi non plus. Et plus si affinités ! Recette magique ?
Non, bien sûr. Le tennis belge a bénéficié, en amont, d’une génération spontanée et en or. De vrais enfants de la balle. Mais il est évident que la scission de 1979 est, en filigrane, passée par-là.