David Goffin après sa victoire face à Benoît Paire: "Toujours un peu de tension"
David Goffin a battu Benoît Paire (6-2, 6-3) et affrontera désormais Gilles Simon.
- Publié le 22-02-2019 à 06h47
David Goffin a battu Benoît Paire (6-2, 6-3) et affrontera désormais Gilles Simon. Après trois défaites d’emblée en quatre tournois, David Goffin a conquis une victoire loin d’être anodine, ce jeudi soir, à Marseille, face à un joueur qui avait remporté trois de leurs cinq rencontres précédentes. Benoît Paire a alterné les fulgurances géniales et celles absurdes alors que le Liégeois a imposé son calme et sa solidité. Il a su forcer son destin en remportant cinq jeux de suite pour boucler la rencontre, de 1-3 - 6-3.
Le 24e mondial a notamment sorti un point monumental pour réaliser le break décisif à 4-3. "C’était difficile dans le contexte actuel d’arriver vraiment relâché comme d’habitude. J’ai eu des tournois un peu plus difficiles ces deux dernières semaines malgré un bon match face à Gaël Monfils à Rotterdam. Il y a toujours un peu de tension", a confié avec beaucoup d’honnêteté un Goffin qu’on a trouvé plus détendu à Marseille qu’à Montpellier. "J’ai besoin de confiance, j’ai envie de bien faire et, malgré cette tension, j’ai su garder la bonne tactique, j’ai su rester très constant car, en général, ça paie face à Benoît. C’est une victoire qui fait du bien."
Accompagné par son préparateur physique Fabien Bertrand, il sait bien qu’il peut ici enfin lancer sa saison et s’alléger la tête. Il faut accumuler les victoires pour chasser les doutes. "Je manque de matchs. Donc, c’est plus difficile de faire les bons choix quand il faut y aller pour essayer d’accélérer. Il manque un peu de relâchement dans mon jeu d’attaque. Mais, à l’entraînement, ça va super bien, alors j’espère faire des matchs de meilleure qualité rapidement."
Goffin traverse une période difficile, mais il se bat pour sortir du tunnel. "C’est la première fois que je me retrouve sans coach et, au niveau où je suis maintenant, c’est différent à vivre que quand on est jeune et qu’on est soutenu par des fédérations. Là, c’est à moi de faire mon choix pour progresser, pour passer encore un cap. Jusqu’à présent, toutes les épreuves que j’ai connues dans ma carrière m’ont rendu plus fort. Je veux juste tout faire pour aller le plus haut possible, développer mon potentiel au maximum."
Cette chasse au coach lui pèse mais pour un joueur de ce calibre, la recherche d’un entraîneur est très compliquée. "Il y a quelques pistes… Après ce tournoi, je vais avoir le temps d’approfondir avant de partir pour Indian Wells. J’espère que ça va se mettre mais je ne garantis rien. Il y a beaucoup de paramètres : certains coachs ne sont pas libres, d’autres ne me conviennent pas… Il n’y a peut-être pas assez de semaines non plus. J’ai envie de partir avec un seul coach pour reprendre tout le projet, sinon beaucoup m’aideraient pour plusieurs semaines mais ce n’est pas ce que je veux. Il faut quelqu’un qui fonctionne avec les mêmes valeurs que moi, qui ait de l’expérience comme coach ou comme joueur, qui sache comment revenir dans le top 10, comment passer un cap en Grand Chelem, comment gérer de gros tournois, de grosses performances."
Thomas Johansson est-il une option ? "Cela pourrait être une possibilité, car je sais comment il travaille. Mais on a arrêté aussi ensemble… C’est un candidat en plus, on va bien voir."
On lui demande s’il n’a pas été tenté de rappeler Thierry Van Cleemput, il glisse un "non" dans un sourire. Il a en revanche décidé de reprendre son ancienne raquette. "J’espère que ce n’est pas la raquette qui a fait que je me suis blessé au coude. Mais il fallait que je reprenne mes bonnes habitudes, mes bonnes sensations. C’est ce qu’il fallait faire."
Les certitudes reviennent.