David Goffin à Anvers en pleine confiance: "Le Masters ? Ce ne serait que du bonus"
Gonflé à bloc après sa tournée asiatique, David Goffin espère profiter de son tournoi anversois pour se rapprocher du rendez-vous des maîtres.
- Publié le 15-10-2019 à 06h48
- Mis à jour le 15-10-2019 à 09h50
Gonflé à bloc après sa tournée asiatique, David Goffin espère profiter de son tournoi anversois pour se rapprocher du rendez-vous des maîtres. L’intensité de son regard, sa voix bien posée, sa démarche assurée, autant de détails qui ne trompent pas. David Goffin se sent bien. Le Liégeois a ramené d’Asie la confiance qui ne le quitte plus depuis Roland-Garros. "Je sors de deux semaines positives en Asie", confie celui qui a perdu à Tokyo contre Djokovic et à Shanghai face à Federer.
Le Big Three est d’ailleurs un fameux casse-tête pour le 14e joueur mondial. En 2019, il l’a affronté à six reprises avec autant de défaites à la clef.
"Ils sont très forts, confirme-t-il. Ils se qualifient très tôt dans la saison pour le Masters. La semaine passée, à Shanghai, j’ai eu une opportunité contre Federer. À Tokyo, j’ai bien joué face à Djokovic, qui avait un niveau de jeu très élevé. On apprend de ces matchs. Je progresse grâce à eux. Je dois mieux saisir mes occasions dans de tels matchs. Ce sera pour la prochaine fois."
à Anvers, il a acquis la certitude de ne pas croiser le Big Three, mais le 4e membre du Big Four , Andy Murray, rehausse le tournoi de sa présence.
"Cette semaine, le calendrier a planifié trois tournois. Anvers a réuni un tableau très fort. Les autres années, il y avait déjà des joueurs de qualité. Ici, le niveau est encore plus haut avec les wild cards données à Stan (Wawrinka) et Andy (Murray). Raonic était prévu aussi, mais il s’est blessé. Les spectateurs ne verront que des gros matchs."
David Goffin, qui affrontera au 2e tour soit Ugo Humbert soit Jozef Kovalik, utilisera ses derniers jours pour être prêt pour les conditions de l’indoor. "J’ai déjà beaucoup de confiance. Je veux surtout conserver le niveau de jeu que j’avais en Asie. Les conditions seront très différentes. En indoor, les conditions n’évoluent pas au fil de la journée. Visuellement, les lampes apportent un éclairage différent. La surface aussi nécessite des réglages. Le greenset peint en bleu sur plancher en bois n’est pas pareil à chaque endroit du court. La surface peut être rapide", analysait celui qui découvrait le terrain hier soir.
Grâce à un niveau de jeu retrouvé et constant lors des six derniers mois, le n°1 belge aborde la fin de saison dans la peau d’un chasseur de Masters. "Je ne regarde pas les points pris par tous mes concurrents, mais je sais le nom des joueurs en lice. Je ne suis concentré que sur mon jeu. Si le Masters arrive, je serai ravi. Je considère ce rendez-vous comme un bonus. J’ai débuté ma saison plus tard que d’habitude. Ma situation aurait été plus simple si j’avais démarré la saison dès la première semaine", analyse Goffin, qui fait référence à ses quatre premiers mois très compliqués, marqués notamment par un changement d’entraîneur. "Si l’on m’avait dit en début de saison que je serais en course pour le Masters, j’aurais signé des deux mains."
Sa forme du moment rappelle celle de 2017. Sa saison présente d’ailleurs plusieurs similitudes avec 2019. "En 2017, je m’étais blessé à la cheville à Roland-Garros. Je m’étais battu pour revenir. Ma blessure avait entraîné des doutes. Ce retour avait coûté beaucoup d’énergie mentale. Cette saison est moins dure psychologiquement. Elle a commencé plus tard, ce qui me rend plus frais aujourd’hui."
Quant à savoir s’il est prêt à jouer à son meilleur niveau en Coupe Davis et au Masters, sa réponse fuse. "Oui, bien sûr ! Je me sens frais mentalement et fort physiquement."
Ses fans devront attendre jeudi soir pour le voir à l’œuvre.