Cori Gauff, la nouvelle sensation du tennis: un mélange de Serena et de Venus
Elle n’avait que 10 ans quand Patrick Mouratoglou a vu en elle la future patronne du circuit.
- Publié le 14-10-2019 à 21h40
- Mis à jour le 14-10-2019 à 21h57
Elle n’avait que 10 ans quand Patrick Mouratoglou a vu en elle la future patronne du circuit. À Wimbledon, l’Américaine avait crevé l’écran en battant symboliquement son idole Venus Williams. À Linz, l’adolescente a rejoint le cercle des lauréates d’un grand titre à un âge où ses amies songent à leur premier amour.
Quand une gamine de 15 ans remporte un titre WTA et se hisse à la 71e place mondiale, il est impossible de ne pas associer l’étoile montante à quelques chiffres.
Parler de précocité est un doux euphémisme. Dans le top 1 000 de la WTA, il faut descendre jusqu’à la 750e place pour trouver la trace d’une gamine de 15 ans : Katrina Scott. Parmi les joueuses du top 100, Amanda Anisimova pensait être un phénomène unique avec son top 30 à 18 ans.
En un an, Cori Gauff est passée de la 875e place mondiale à la 71e. Au Luxembourg, elle tentera cette semaine de confirmer sa fulgurante ascension.
Elle est la 9e joueuse la plus jeune de l’Histoire à remporter un tournoi WTA, en s’imposant à l’âge de 15 ans et 7 mois.
Comme toutes les passionnées, elle avait décoré sa chambre avec des posters de ses idoles, dont Venus Williams. Coco rêve pourtant d’un parcours à la Serena, mais elle fait surtout penser à Vee avec ses attitudes et mimiques sur le court.
Elle n’a pas attendu le poids des années pour percer. Elle a rencontré à 10 ans un accélérateur de talent: Patrick Mouratoglou.
L’entraîneur de Serena Williams, qui l’a accueillie dans son académie, avait été séduit par la pureté de son jeu, par ses qualités athlétiques et par son ambition démesurée.
La France a donc offert un cadre à cette éclosion express. Depuis avril, Coco a choisi un autre coach français : Jean-Christophe Faurel, l’ex-entraîneur d’Adrian Mannarino notamment.
Comme de nombreuses jeunes, elle a d’abord été prise en charge par la cellule familiale. Son père, Corey, s’est d’ailleurs inspiré de Richard Williams pour mener à bien sa mission. Il aime le sport. Il a montré l’étendue de ses talents sur un terrain de basket-ball dans une université de Géorgie.
Protecteur, il n’a jamais eu peur de pousser sa fille en dehors de sa zone de confort. "Mon père m’a dit que j’en étais capable quand j’avais 8 ans", se souvient Cori Gauff.
De sa maman, elle tient ses capacités physiques. Candi Odom était une championne universitaire d’athlétisme - épreuves combinées et des haies - en Floride.
Poussée vers le sport par ses parents, elle s’est déjà fait un prénom à 15 ans, même si elle préfère son surnom: Coco. En Anglais, Cori se prononce comme Corey, qui est le nom de son papa.