Ces 5 moments clés de la carrière de David Goffin

Avant cette première finale en Masters 1000, la plus belle de sa carrière dans un tournoi « classique » (hors Masters réservé aux 8 meilleurs joueurs du monde), David Goffin avait déjà signé quelques chevauchées fantastiques. Après tout, il n’est pas le meilleur joueur belge de tous les temps pour rien. Flashback sur les plus grands moments de la carrière.

2012: Un gamin face à son idole

C’est à Roland Garros que le grand public a découvert son minois angélique. Lors de ce huitième de finale contre son idole Monsieur Roger Federer sur le Suzanne Lenglen, perdu certes, mais avec la manière et en accrochant un set à la légende helvète (5-7, 7-5, 6-2, 6-4). A n’en pas douter, ce fut l’un des moments clé de sa carrière et d’une saison qui le vit également glaner deux Challengers, disputer ses premiers JO et signer un 3e tour à Wimbledon. "C’est le plus grand moment de ma vie", n’hésitait pas à pointer Goffin à l’époque."Je n’avais jamais joué dans un stade aussi grand contre un joueur aussi fort que Roger. Ce fut une journée extraordinaire. En plus, à la fin, je n’imaginais nullement recevoir une telle accolade. C’était comme dans un conte de fées. Je ne l’oublierai jamais...". Au classement, il s’envola de la 174e à la 46e place et manqua de peu le trophée du Newcomer of the Year décerné par l’ATP.

2014: David est devenu Goliath

Lauréat de ses deux premiers tournois ATP, à Kitzbühel et à Metz, et auteur d’une folle série de 44 victoires en 48 matches l’amenant aux portes du Top 20, David Goffin s’est totalement révélé lors d’une saison 2014 monstrueuse. A l’époque, ému par cette rançon de la gloire qui lui tombait dessus, il confiait : "Pas mal de gens m’accostent pour faire une photo ou demander un autographe. J’évite d’ailleurs certains endroits afin de rester au calme. Je sais que si je vais dans un club de tennis liégeois, je suis mort", souriait-il. Parmi ses autres coups d’éclat cette année-là, on retiendra qu’il fit tomber son premier Top 10 à Bâle, le colosse Milos Raonic. "C’est plus belle victoire aussi en terme de classement. Franchement, c’est génial !", clamait-il alors.

2017: Une tournée asiatique totalement débridée

Après un début de saison entamé en fanfare, se frayant un chemin jusqu’en quart à l’Australian Open -égalant sa meilleure perf’ en Majeur signée à Roland Garros en 2016 (défaite contre Thiem)- le Liégeois claquait deux finales d’affilée à Sofia et Rotterdam (Dimitrov, comme en Australie et Tsonga lui chipaient les trophées). Et puis ce fut le coup du sort à Roland Garros, avec cette maudite bâche lui retournant la cheville. Sa saison qui tournait au cauchemar aurait même pu s’arrêter là, mais refusant de se lamenter sur son sort, il remettait les bouchées doubles signant une tournée asiatique surréaliste avec deux titres consécutifs (à Shenzhen puis Tokyo). Dans la capitale nippone, le Belge signait là le titre le plus prestigieux de sa carrière à ce jour. "Il s'agit de ma première victoire dans un tournoi ATP 500 et c'est une sensation incroyable", racontait-il à l’époque. "C'est un trophée très particulier".

2017: Masters et Coupe Davis, l’apothéose au goût amer

Après Shenzen et à Tokyo, l’homme de Rocourt est carrément entré dans une autre dimension en s’offrant la finale des Masters de Londres, en battant notamment Nadal et Federer en demi. "Battre mon idole depuis tout petit, c’est vraiment quelque chose de spécial. C’est la plus belle victoire de ma carrière", souriait-il alors. Un parcours totalement hallucinant hélas ponctué par un revers en finale contre Dimitrov. Dans la foulée, il portait haut les couleurs de son pays en finale de Coupe Davis (la 2e en 3 ans pour l’équipe belge) contre la France de Yannick Noah dans un véritable chaudron à Lille. Hélas, comme en 2015 face à la Grande-Bretagne de Andy Murray, la formation de Van Herck ne parvenait à conquérir le mythique Saladier d’Argent. Malgré cette perte, les Belges se consolaient avec la satisfaction d’avoir vu un très grand David Goffin. À Lille, c’était lui le patron, éblouissant contre Pouille et Tsonga. "J’avais un peu peur de ne pas être capable de produire deux matchs au sommet. Je l’ai fait et j’en suis fier", racontait-il.

2019: Gazon béni

Le Liégeois a sans aucun doute signé la plus belle tournée sur herbe de sa carrière cette saison. Avec une finale à Halle dans le jardin de Roger Federer où il n’a pu contester le 10e titre du Suisse. Un record de plus gravé pour l’éternité pour l’homme aux 20 Grand Chelems. Goffin ne cachait d’ailleurs pas sa fierté d’avoir joué sa 8e finale sur le circuit ATP et surtout de s’être offert un Top 5 en la personne d’Alexander Zverev, qui jouait à domicile qui plus est, lors de son parcours. Dans la foulée, le Belge surfait sur cette bonne dynamique pour claquer le meilleur Wimbledon de sa vie, avec un quart de final à la clé où il se fit écraser par Novak Djokovic. On retiendra surtout que ce formidable résultat à Londres prouve que le binôme Goffin-Johansson est totalement opérationnel. "Je n’avais plus confiance en début d’année. Avec Thomas, j’ai recommencé les basics. J’ai commencé à croire à nouveau en mon jeu. À force de travail, il est revenu », analysait Goffin il y a quelques semaines.