Attendues en 2018, ces stars ont déçu jusqu'ici

Ils sont présents au Masters 1000 de Miami. Ils figurent parmi les 8 têtes de série. Depuis janvier, ils n’assument pas leur statut de favoris du circuit. En théorie, les quarts de finale proposeront : Federer – Anderson, Zverev – Sock, Del Potro – Dimitrov, Goffin – Cilic. Mais, avec le Top 10 de 2018, la probabilité d’assister à toutes les affiches est quasi nulle.

Grigor Dimitrov : Le titre au Masters est bien loin

Grigor Dimitrov peut tout au plus se vanter d’avoir atteint la finale de l’ATP 500 de Rotterdam où il a été balayé par Roger Federer. À Brisbane, Nick Kyrgios l’a écarté en demi-finales tandis que Kyle Edmund l’éliminait en quart de finale à l’Open d’Australie. La suite tourne au cauchemar avec deux défaites d’entrée de jeu à Dubaï contre le 116e mondial, Malek Jaziri et à Indian Wells face à Fernando Verdasco. Une finale en 5 tournois, ce bilan est indigne d’un candidat annoncé pour la première place mondiale. Le Bulgare galère pour retrouver sa carburation du Masters. Il n’est pas blessé et n’a aucune excuse si ce n’est l’immense attente qui pèse sur ses épaules. À Miami, il jouera son 2e tour soit contre Fucsovics, soit contre Marterer avant d’enchaîner en théorie face à Gasquet, Schwartzman, Del Potro, Goffin et Federer. Dur, dur…

Alexander Zverev : quatre tournois, zéro finale

On en oublierait presque qu’Alexander Zverev n’a que 20 ans. Le gamin avait remporté 5 titres l’an passé. En 2018, il se perd en chemin. La 4e tête de série à Miami n’a toujours pas disputé une finale en 4 tournois. À l’exception de Juan Martin Del Potro en demi-finales à Acapulco, il s’est toujours incliné face à des joueurs modestes au ranking : Hyeon Chung (62e) au 3e tour à l’Open d’Australie, Andreas Seppi (77e) au 2e tour à Rotterdam et Joao Sousa (85e) au 2e tour à Indian Wells. Son talent est là, mais le mental reste fragile. L’Allemand a néanmoins connu un moment fort lors de ses 2 succès qui ont qualifié l’Allemagne en quart de finale de la Coupe Davis. À Miami, il pourrait jouer face à Tsitsipas, Donskoy, Kyrgios, Sock, Federer et Del Potro (ou Cilic en théorie).

David Goffin : dans l'oeil du cyclone

Ses prestations au Masters et en finale de Coupe Davis avaient fait naître les espoirs les plus fous autour de David Goffin. Sa préparation hivernale a été fort écourtée. Son faux pas contre Benneteau au 2e tour de l’Open d’Australie refroidissait les ardeurs. Néanmoins, il enchaînait avec deux succès en Coupe Davis et une demi-finale à Montpellier où il se demande toujours comment il a laissé filer son match contre Gasquet. À Rotterdam, il montait en puissance au point d’être à 50/50 dans les échanges avec Grigor Dimitrov jusqu’à cette balle maudite qui finit sa course dans son œil. Depuis le 17 février, il n’a plus joué. Avec deux demi-finales, il est en dessous de ses objectifs du premier trimestre. Avec Harrison, Lopez, Bautista, Cilic (1/4), Dimitrov (ou Del Potro) et Federer, il aura le temps de monter en puissance. Le Liégeois a faim et veut rattraper le temps perdu.

Novak Djokovic : le grand mystère

Novak Djokovic n’est plus un pensionnaire du Top 10 depuis octobre 2017, mais il attire toujours autant les regards. Le Serbe souffre. Son premier trimestre se résume à deux tournois : un huitième à l’Open d’Australie (défaite contre Chung) et une défaite d’entrée à Indian Wells (contre Daniel). "J’ai eu l’impression que c’était mon premier match sur le circuit. C’était très bizarre. J’ai complètement perdu le rythme, tout", confiait-il après sa défaite en Californie où il fêtait son retour après son opération à la main en février. Son corps est fragile. Il manque de repères. Il doute beaucoup. Il n’est plus que l’ombre du grand Djoko. Un déclic suffira à le remettre sur orbite. À Miami, le sort ne lui a pas été clément. Il pourrait démarrer par un gars imprévisible, Benoît Paire, avant de poursuivre avec Nishikori et un huitième de finale explosif contre Del Potro, puis Dimitrov, Cilic et Federer. Le titre est très loin.

Jack Sock : C'est la cata, jack

En réalité, Jack Sock a disparu du Top 10 depuis cette semaine tant ses résultats sont catastrophiques. Avec seulement 3 victoires (contre 5 défaites), l’Américain est loin de l’euphorie consécutive à son sacre inattendu au Masters 1000 de Paris Bercy. Il s’était qualifié in extremis pour le Masters. Le passage à l’an neuf a tout changé : défaite d’entrée à Auckland contre Gojowczyk (60), à l’Open d’Australie contre Sugita (41), à Acapulco contre Escobedo (127) et au 2e tour à Delray Beach contre Opelka (228) et au 3e tour à Indian Wells contre Lopez (32). En 2017, il avait déjà remporté les titres à Auckland et à Delray Beach. Sock ne fait plus peur. À Miami, il affrontera un qualifié avant de s’attaquer tout de suite à un joueur en forme en mars, Borna Coric. S’il franchit l’obstacle, il enchaînera avec Querrey, Zverev, Federer et Cilic (ou Del Potro).