Après Federer, Tsistsipas rêve de dévorer Nadal
Le Grec de 20 ans, qui a grandi entre Athènes et la Côte d’Azur, a digéré en moins de deux ans le circuit pro.
- Publié le 23-01-2019 à 08h23
- Mis à jour le 23-01-2019 à 08h24
Le Grec de 20 ans, qui a grandi entre Athènes et la Côte d’Azur, a digéré en moins de deux ans le circuit pro. Après avoir réalisé quelques pas sur le circuit pro, Stefanos Tsitsipas a déjà raflé le titre de meilleur joueur grec de l’histoire de l’ATP. Et de loin… Avant lui, aucun Grec n’était entré dans le top 100. Lui, il est 12e. Titré à Stockholm et lors de la NextGen en 2018, il a également frappé fort lors du Masters 1000 à Toronto en battant trois joueurs du top 10 (Djokovic, Zverev et Anderson).
Joueur au tempérament volcanique, Stefanos Tsitsipas possède une main digne d’un numéro un mondial en puissance. Contrairement à la génération Tsonga, cet aîné d’une famille de quatre enfants arrive au meilleur des moments sur le circuit pro.
Derrière ce gamin au look de D’Artagnan se cache un véritable athlète issu d’une lignée de sportifs de haut niveau. L’arbre généalogique confirme l’existence de Sergueï Salnikov, son grand-père, qui était footballeur repris dans la sélection soviétique. Son père, Apostolos Tsitsipas, a été son entraîneur alors que sa mère, Julia Salnikova, a plus qu’usé ses raquettes de tennis. Joueuse du top 200, elle a joué en Fed Cup et montré la voie du tennis à son fils Stefanos. Elle a notamment battu Virginia Wade, triple gagnante en Grand Chelem, et Renáta Tomanová au début des années 80. "Mon premier souvenir de jeu remonte à mes 3 ans. Je frappais des balles avec mon père entre deux leçons. Quand j’étais petit, je regardais des matchs à la télévision."
Il prend le temps de grandir discrètement dans un club proche d’Athènes, à Glyfada. Un voyage marque ses années chez les juniors. En 2015, il se rend à l’académie Mouratoglou. Le boss en personne tombe sous le charme de sa personnalité, de son revers à une main, de son service puissant et de ses montées au filet. Sa vie se passe entre la Grèce et la France. Dès cet instant, tout s’emballe. Il cartonne sur les levées du Grand-Chelem en 2016.
Le grand écart vers le circuit pro n’est qu’un petit pas pour Tsitsipas, qui digère tout en moins de deux ans. "J’ai toujours pensé que ça me prendrait plus de temps pour y arriver. Mais j’ai travaillé dur et ça n’est pas une surprise pour moi" , avouait ce grand gaillard d’1,93 m pour 85 kg.
Originaire d’un pays peu présent sur le circuit, il a toujours pu vivre à l’abri des regards. "Mon pays n’est pas réputé pour son tennis… Quand j’ai commencé à jouer, Konstantinos Economidis était le meilleur joueur grec. Talentueux, discipliné, déterminé, il n’avait pas la structure pour suivre. Il reste un exemple pour moi car ce qu’il a pu accomplir sans coach et avec des moyens limités, c’est tout simplement remarquable" , avait dit l’an passé ce supporter de l’AEK Athènes qui aime la natation, le bowling et la diffusion sur YouTube de vidéos sur les coulisses de sa carrière. "J’aime monter et créer mes vidéos et j’apprécie YouTube parce que c’est une bonne plateforme pour partager et regarder des vidéos de personnes qui créent des choses très différentes."