Wimbledon: qui pour perturber le Big Three, seul dans son jardin?
Les levées du Grand Chelem se suivent et se ressemblent à l’heure de désigner les favoris.
- Publié le 27-06-2019 à 07h50
- Mis à jour le 27-06-2019 à 14h46
Les levées du Grand Chelem se suivent et se ressemblent à l’heure de désigner les favoris.
Seul l’ordre varie. À l’aube de Wimbledon, Roger Federer, Novak Djokovic et Rafael Nadal lutteront pour remporter leur 21e, 16e ou 19e Major. La Next Gen semble trop courte encore sur un gazon qui demande une solide expérience. Les autres ? Ils sont en méforme. On n’est jamais à l’abri d’un gros serveur.
Le grand favori: Federer se porte bien…
Roger Federer arrive à Londres avec le sentiment qu’il est capable de battre à la régulière tous ses rivaux. Contrairement aux 3 dernières années, il a joué le jeu de la terre battue avant d’atterrir sur le gazon. Il en est sorti non seulement sans blessure, mais avec le rythme des matchs officiels. Contrairement à ses rivaux, le demi-finaliste à Roland-Garros a enchaîné avec un tournoi préparatoire avant de se rendre à Wimbledon. Son 10e titre à Halle – son record – le conforte un peu plus dans sa position de leader. L’homme aux 102 titres dont 8 à Wimbledon, est frais dans sa tête et dans son corps. “Souvent, lorsque ça s’est bien passé pour moi ici (à Halle), j’ai fait un bon Wimbledon derrière, donc c’est une très bonne préparation. C’est toujours bien à mon âge de me prouver que je suis capable de jouer cinq matchs en six jours, dont certains difficiles”, avait confié le Suisse après sa victoire sur David Goffin en finale à Halle. Malgré son âge vénérable, le Bâlois reste le favori pour remporter le trophée londonien.
Le tenant du titre: Novak Djokovic est son pire ennemi
Novak Djokovic est le plus imprévisible du Big Three. Le Serbe est magique, mais cette magie se retourne parfois contre lui. Le détenteur du titre débarque à Wimbledon dans un contexte plus favorable que l’an passé. Le Serbe a livré un bon Roland-Garros même s’il s’est loupé en demi-finale contre Dominic Thiem. Les conditions venteuses l’ont vite agacé. Il y a un an, Nole hésitait même à jouer sur gazon tant il avait été dégoûté par son revers contre Marco Cecchinato. Pourtant, en 2018, il avait remporté son 4e titre au Major anglais (2011, 2014, 2015 et 2018). Son titre de l’an passé l’avait relancé pour la suite de saison. Il a le jeu, le physique et l’expérience, mais il n’est jamais à l’abri d’une période de déconcentration quand les éléments ne se mettent pas comme il veut.
L'outsider: Rafael Nadal court derrière une finale depuis 2011
Rafael Nadal, qui était fâché de ne pas être désigné 2e tête de série, arrive sans repère à Wimbledon. L’Espagnol a pris l’habitude de zapper les 3 semaines préparatoires sur l’herbe. Tel est le prix à payer pour ses incroyables campagnes sur terre battue qui s’achèvent très souvent par la finale à Roland-Garros. Néanmoins, Rafa ne reste pas inactif. La semaine passée, il montrait déjà des photos de ses entraînements sur gazon à Majorque. Il sera prêt physiquement et rechargé mentalement. Quand il gagne Roland, il évacue une grande partie de sa pression sur la saison. Il reste un candidat très sérieux au titre dans 15 jours même s’il n’a pas la main verte. Pour un joueur peu friand de gazon, il peut se targuer d’avoir remporté deux titres à Wimbledon (2008 et 2010). Il s’était même offert une victoire de prestige au bout de la nuit en finale face à Roger Federer. À 33 ans, il court derrière une finale à Wimbledon depuis 2011. “C’est un tournoi spécial, contrairement à d’autres, il y a plus d’options pour les surprises et cela en fait un tournoi unique, confiait-il. Il permet à beaucoup de joueurs de réussir alors que c’est leurs premiers matchs sur cette surface, donc nous sommes un peu plus dans l’inconnu.”
Le quatrième candidat: Cilic peut le faire, mais...
Marin Cilic est capable de se transcender durant une quinzaine. Le Croate a déjà remporté un Grand Chelem, l’US Open en 2014. Jamais à Wimbledon. À Londres, il a déjà disputé une finale et trois quarts de finale. Mais, il traverse une période délicate. Au Queen’s, il n’a pu passer le deuxième tour à cause du petit Argentin Schwartzman qui est plus réputé pour ses qualités de terrien. Cette année, il n’a réalisé qu’un quart de finale à Madrid et c’est tout. Ses résultats sont en berne. Grâce à son service et à son expérience, il peut créer la surprise à condition de passer les premiers tours sans laisser trop d’énergie sur le terrain. En 2017, il disputait la finale face à Roger Federer. L’an passé, le joueur le plus costaud de la dernière finale de Coupe Davis à Lille avait gagné le Queen’s, mais perdu au 2e tour à Wimbledon.