Tsonga, un retour qui fait les affaires du tournoi d'Anvers
Dick Norman jettera un regard sur les résultats de Metz car un joueur-clef y effectuera son grand retour. Jo-Wilfried Tsonga jouera son premier match de simple depuis le mois de février.
- Publié le 17-09-2018 à 17h50
- Mis à jour le 18-09-2018 à 07h55
Dick Norman jettera un regard sur les résultats de Metz car un joueur-clef y effectuera son grand retour. Jo-Wilfried Tsonga jouera son premier match de simple depuis le mois de février.
A 33 ans, le Français souhaite juste jouer sans douleur. Depuis 8 mois, il a espéré un retour reporté à plusieurs reprises avant de décider de passer sur le billard. En avril, il a été opéré du ménisque gauche.
Avec 6 matches au compteur, il a assez rongé son frein. A Metz, il espère enchaîner quelques matches pour retrouver du rythme. Le premier tour lui offre déjà un morceau indigeste, l'Allemand Peter Gojowczyk qui est tenant du titre. S'il passe, il affrontera la tête de série n°1, Kei Nishikori qui a prouvé à New York qu'il était sur le chemin du retour.
Actuellement, Jo est retombé à la 71e place mondiale, mais il compte sur le soutien du public pour écrire une nouvelle belle histoire dans un tournoi qu'il a déjà remporté en 2011, 2012 et 2015.
A Anvers, le Manceau devra tout simplement défendre les 250 points de son titre de l'an passé.
Le Français a toujours traîné cette image de colosse au pied d'argile par excellence. Quand il a déboulé sur le circuit avec son faciès de boxeur, Tsonga a crevé l'écran un soir de l'Open d'Australie losqu'il a battu en demi-finale un certain Rafael Nadal. Il était annoncé comme l'un des futurs joueurs les plus puissants du circuit. L'Hexagone voyait en lui le sauveur de la nation, le digne héritier de Yannick Noah. Dans son plan de carrière, il n'avait pas prévu les pépins physiques. Tsonga est passé par toutes les douleurs possibles durant sa carrière. Seul son pied gauche et son bras gauche ont été épargnés par les blessures. Il a connu de nombreux coups d'arrêt. En 2008, il s'était risqué à une prédiction. « La place de numéro un mondial ? Pourquoi pas... »
Son corps a vite ruiné ses espoirs. Etre n°1 impose une régularité sur une année et plus qu'il n'a jamais eu le luxe de se permettre. En plus, Tsonga a dû vivre dans l'ombre de Federer, Nadal, Djokovic et Murray. Le Big Four a ruiné les ambitions de cette génération.
Malgré tout, Jo-Wilfried Tsonga a existé sur le circuit. Il a imprimé sa marque sur ses matches. Il est devenu à sa manière une référence même s'il n'a jamais remporté ni un Grand Chelem ni un même un Masters 1000.
A l'époque, sa mère, Evelyne avait confié dans un journal français que "tout petit, il a sauté du haut du toboggan, parce qu'il était sûr qu'il pouvait voler!"
Avec son gabarit de costaud, il n'a pas le pas aérien d'un Roger Federer sur un terrain, mais la lourdeur de ses frappes ont manqué au circuit. Si son corps tient le coup, les supporters belges pourront admirer ce champion à Anvers dès le 15 octobre.
Nul ne sait quand il rangera sa raquette au placard. Il restera dans l'histoire de l'ATP comme un joueur charismatique qui a mûri grâce au tennis. Fils d'un papa professeur de physique-chimie et d'une maman institutrice, il n'a jamais brillé à l'école. Il a atteint la rhéto sans doubler, mais il n'a jamais passé son bac.
Son papa, originaire du Gabon, est un ancien sportif de haut niveau. Avant d'arriver en France, il avait été élu meilleur joueur de handball d'Afrique centrale. A l'époque, le sport n'était pas une option dans de nombreuses familles. Ainsi, son grand-père avait poussé le père de Jo-Wilfried sur les bancs de l'université et non sur les terrains de handball.
Jo-Wilfried Tsonga a eu la chance de naître une génération plus tard. Il a testé avec une certaine réussite de nombreuses disciplines sportives avant de se fixer. Son physique n'est pas celui d'un joueur de tennis. Vu ses qualités athlétiques, il a vite brillé chez les juniors en assommant tout sur son passage. Il s'est développé trop vite. Top tôt. Trop fort. Le corps a ses limites. Il lui a fait payer tout au long d'une carrière qui aurait déjà pu s'arrêter en 2005 lorsque son dos a suscité de premières vives inquiétudes. Ses coaches sportifs ont trop tiré sur la corde. Ses parents n'ont pas réussi à inverser cette tendance.
Par miracle, il est toujours là en 2018, mais dans quel état ?