Les cinq moments forts de l'aventure entre David Goffin et Thierry Van Cleemput
David Goffin et Thierry Van Cleemput ont vécu une incroyable aventure sportive et humaine. Retour sur les moments magiques.
- Publié le 21-01-2019 à 06h58
- Mis à jour le 21-01-2019 à 07h46
David Goffin et Thierry Van Cleemput ont vécu une incroyable aventure sportive et humaine. Retour sur les moments magiques.
En avril 2014, Thierry Van Cleemput, qui connaissait David Goffin depuis 2001, devenait l’entraîneur officiel du futur meilleur joueur de tennis belge de tous les temps. La collaboration s’est achevée après 58 mois marqués par des émotions extrêmes. Flash-back.
Début de l’aventure en juillet 2014
Thierry Van Cleemput accepte le rôle d’entraîneur officiel de David Goffin en avril 2014 alors que ce dernier est dans le trou. L’entraîneur prend la décision de le faire repasser par la case Challenger avec le triptyque Scheveningen, Poznan et Tampere. Trois semaines, trois titres ! Le Liégeois enchaîne même avec deux sacres ATP : à Kitzbuhel la semaine suivante et à Metz en septembre. Le duo a vite trouvé ses marques et finit l’année en boulet de canon avec une place de 22e joueur mondial, deux titres ATP au compteur et le trophée de Come-back player of the Year à l’ATP. À 23 ans, Goffin passe de la 110e place en début d’année aux portes du top 20. L’effet Van Cleemput n’est évidemment pas étranger à cette incroyable métamorphose. Après sa défaite au premier tour à Wimbledon, il a enchaîné avec 25 victoires de rang !
Un verrou saute aux États-Unis
Le duo franchit un nouveau cap en mars 2016. David Goffin réalise qu’il peut aussi viser les finales de Masters 1 000. À Indian Wells et Miami, il affiche haut et fort son ambition. En Californie, il sauve deux balles de match au premier tour contre Frances Tiafoe et bat pour la première fois un top 5 (Stan Wawrinka) en retournant une situation très compromise. En Floride, seul Novak Djokovic parvient à lui barrer la route en demi-finale 7-6, 6-4. Cette tournée lui ouvre de nouvelles perspectives. Mentalement, il a désormais un niveau de résistance à la pression digne d’un top 10. Le travail de Van Cleemput paie !
Sa première face au Big Four
La terre battue est sans doute la surface de prédilection de Goffin. Au printemps 2017, il le prouve en atteignant les demi-finales à Monte-Carlo. En quart de finale, le Liégeois s’offre même le scalp de Novak Djokovic (6-2, 3-6, 7-5). C’est la première fois en six confrontations que David Goffin, 26 ans, parvient à battre le Serbe. C’est aussi sa première victoire face à un membre du Big Four. Un verrou saute, rien ne sera plus jamais pareil.
Une quinzaine magique en Asie
Après la douloureuse blessure à la cheville de Roland-Garros, la tournée asiatique de l’automne 2017 s’apparente à un rêve. À Shenzhen, le Liégeois met un terme à trois années sans titre. Ce sacre le relance du même coup dans la course au Masters. La semaine suivante, il remet le couvert en remportant ce qui reste son plus prestigieux trophée, l’ATP 500 de Tokyo. "Là, je vais fêter mes deux titres avec une coupe de champagne", lance-t-il. Derrière ce double titre se cache évidemment le travail de Van Cleemput qui a réussi à relancer son élève après la grande déception parisienne.
Masters et Coupe Davis
Et le rêve continue ! Au Masters de Londres, en novembre 2017, David est en état de grâce. Son jeu est quasiment parfait. Encore meilleur que lors des entraînements. Dans la tribune de l’O2 Arena, Thierry Van Cleemput savoure. C’est un travail de longue haleine qui est récompensé. Tour à tour, Goffin domine Roger Federer et Rafael Nadal. Du jamais-vu. "Ça fait plaisir. J’ai eu l’impression de voir un des épisodes des films de Rocky", confie le coach carolo après la victoire en demi-finale face à Roger Federer. "J’ai vu un gars qui a pris des uppercuts au début, a volé dans les cordes, mais qui s’est relevé et a finalement gagné. Et en frappant de plus en plus fort. Quelle belle attitude ! C’était exactement celle que je souhaitais voir. Je voulais qu’il s’accroche même si cela n’allait pas. Et il l’a superbement bien fait." L’osmose est alors totale entre les deux complices. Une semaine plus tard, à Lille, Goffin n’est plus sous les ordres de Van Cleemput, mais il illumine de tout son talent la finale de la Coupe Davis à Lille.