Goffin - Mertens, même combat

Si le Liégeois a toujours signifié et démontré son amour pour l’ocre, le voilà dans le dur sur terre. Un comble, alors qu’il a énormément de points à défendre. Qui plus est, il s’était mis la pression tout seul à l’issue de la parenthèse américaine au printemps, affirmant que "les sensations étaient bonnes". À l’entraînement, c’est certain, mais en match, le bilan se révèle inquiétant. Mis à part un succès au diesel contre un qualifié dans son jardin à Monte-Carlo, le Liégeois a subi la loi de Lajovic, surprise du tournoi qui y a atteint la finale, et une leçon de gestion contre le géant allemand Struff à Barcelone. Deux défaites contre deux top 50, à chaque fois en deux sets.

Depuis plusieurs semaines, on pressent qu’un déclic est toujours possible, preuve en est avec sa solide prestation contre Monfils à Rotterdam en février, ou encore un succès précieux contre au top 20 Cecchinato à Miami. Mais le temps passe, inexorablement, et toujours pas de réveil en fanfare dans le chef du Belge depuis son association avec Thomas Johansson. Pour accélérer le mouvement, David a donc décidé de jouer, toujours plus. Aux USA, il s’était payé un petit tour, sans succès, à Phoenix pour renaître en Challenger. Sur terre, c’est à Estoril (ATP 250) qu’il a rajouté une case dans son agenda la semaine prochaine, après avoir demandé et reçu une invitation. Pour enfin retrouver la confiance qui s’est envolée ?

Privilégiant sa trajectoire personnelle à la destinée collective de l’équipe belge de Fed Cup, Elise Mertens a déclaré forfait face à l’Espagne de Muguruza le week-end dernier. Elle a préféré la terre de Charleston et Stuttgart à la surface dure du Lange Munte de Courtrai. Avec un formidable aplomb, Flipkens et Bonaventure ont damé le pion à la star ibérique avant de céder dans l’ultime double (2-3). L’exploit n’est passé qu’à un cheveu, pendant que Mertens n’en passait pas, un seul, de tour.

Ce qui a sans doute dû faire rager de nombreux supporters tricolores. Que ce soit contre Kanepi ou Kasatkina, ce sont deux défaites de rang que l’on recense. Depuis son triomphe inattendu à Dubaï mi-février, où elle avait scalpé Berten, Kerber et Halep, la Limbourgeoise connaît une sérieuse phase de turbulences. Incapable d’enchaîner deux victoires consécutives depuis pas moins de cinq tournois, la sérénité semble s’être à nouveau fait la malle après le coup d’éclat arabe. À l’instar de Goffin, la machine subit des ratés mais pourrait repartir plein gaz à tout moment. Il manque juste cette maudite et si fragile étincelle…