Les Red Dragons jouent leur avenir olympique à Rotterdam : "C’est le moment ou jamais"
Les Red Dragons disputent le tournoi de qualification olympique à Rotterdam.
- Publié le 09-08-2019 à 08h01
- Mis à jour le 09-08-2019 à 09h11
Les Red Dragons disputent le tournoi de qualification olympique à Rotterdam.
Une semaine après l’échec des Yellow Tigers dans le tournoi de qualification olympique intercontinental (deux défaites contre l’Italie et les Pays-Bas et une victoire contre le Kenya), ce sont les Red Dragons qui tenteront de se qualifier dès ce week-end. Six tournois intercontinentaux sont organisés en même temps pour délivrer six nouveaux tickets (le Japon étant qualifié). La règle est simple : chaque vainqueur de tournoi rejoindra l’Asie dans un an. La Belgique a été versée dans le groupe des États-Unis, des Pays-Bas et de la Corée du Sud. Quelques semaines après la Golden League européenne pour laquelle les Belges ont assuré le maintien, c’est le premier vrai test pour Brecht Van Kerkhove, le successeur de Vytal Heynen à la tête de l’équipe depuis l’hiver dernier et qui était déjà de l’aventure en 2013 lors du bronze des Yellow Tigers à l’Euro de Berlin.
Brecht, comment se sent le groupe ?
"Je les sens très concentrés. Ils travaillent dur. Vous savez, pour certains, on sent dans leur attitude que c’est le moment ou jamais d’aller enfin chercher les Jeux."
D’autant que la poule semble accessible même si les États-Unis sont les grands favoris.
"On sait que c’est possible, qu’on doit y croire et qu’on a plus de chances maintenant que dans six mois lors de la prochaine étape, la dernière chance de qualification avec le tournoi continental. À ce moment-là, on devra d’office tomber sur l’Italie ou la Serbie ou la France ou la Pologne. Mais bon, en chiffre, on a peut-être un ou deux pourcents de chance en plus ici."
Vous débutez justement contre les États-Unis, deuxième au ranking mondial et habitués des podiums internationaux.
"Ce sont clairement les favoris. Ils ont terminé 2e de la Golden League tout en laissant des joueurs au repos et maintenant, ils seront présents à Rotterdam avec leurs meilleurs joueurs. Nous devrons évoluer à notre plus haut niveau si nous voulons avoir une chance. Nous devons y croire."
Vous n’avez pas toujours utilisé vos meilleurs joueurs ces dernières semaines.
"Non. À l’image des USA en Golden League, nous avons aussi disputé la compétition européenne avec des jeunes. La suite de la préparation nous a permis d’avoir des matchs solides contre la France, l’Italie ou la Pologne et d’essayer de trouver un rythme élevé digne des grosses équipes parce que les joueurs sont restés longtemps au repos. Cela nous a beaucoup appris même si, et ce n’est pas une excuse, en raison des blessures, nous n’avons jamais atteint le niveau auquel on sera confronté vendredi soir contre les États-Unis."
Vous n’avez pas repris François Lecat et Kevin Klinkenberg qui étaient devenus des cadres. Même s’il n’y a pas vraiment de surprises.
"Kevin nous a fait part de son envie de terminer ses études cet été. Et avec Igor Grobelny, nous avons une bonne solution. Pour François, il s’agit d’un choix sportif et tactique. Il était en concurrence avec Seppe Baetens. Ce n’est qu’un choix tactique, je reste ouvert à tout. Notamment en raison d’éventuelles blessures."
“La Corée du Sud est un cas spécial”
Au terme de ce tournoi olympique, la Belgique peut rêver à la qualification. Certes, ce ne sera pas simple face aux États-Unis et ses meilleurs joueurs comme Micah Cristenson ou Matt Anderson, lequel a gagné quatre Ligues des champions d’affilée avec le Zenit avant de voir Stijn D’Hulst, le passeur belge, et Cube le détrôner en finale cette année. Mais, face aux Pays-Bas (15e mondial, qui a gagné 10 places) et à la Corée du Sud (24e), ce ne sera pas simple. “Attention : un match à la fois”, tempère Brecht Van Kerkhove. “En fait, nous ne disposons pas d’énormément d’informations sur la Corée du Sud. C’est un cas spécial. À l’entraînement, ils jouent avec des numéros, pas de noms et cela ne correspond plus lors des matchs. Quant aux Pays-Bas, ils évolueront à domicile et ils ne nous sont pas inconnus. Mais, encore une fois, un match à la fois.”