Nina Derwael pourrait décrocher deux nouvelles médailles à Minsk
La gymnaste de 19 ans pourrait enrichir sa collection de deux nouvelles médailles.
- Publié le 29-06-2019 à 08h46
- Mis à jour le 29-06-2019 à 11h05
La gymnaste de 19 ans pourrait enrichir sa collection de deux nouvelles médailles. Nina Derwael va peut-être permettre au bilan belge de s’étoffer un peu, ce dimanche, lors de la journée de clôture des Jeux européens. À la Minsk Arena, la gymnaste de 19 ans a toutes les cartes en main pour remporter non pas une, mais deux médailles d’or, respectivement aux barres asymétriques et à la poutre, les deux seules épreuves dans lesquelles elle est engagée en Biélorussie. Explications.
La difficulté de l’exercice
Pour la première fois dans une compétition de niveau international, Nina Derwael présente aux barres parallèles un exercice de difficulté inédite et dont la note de départ s’élève à 6,700. Aucune des autres engagées ne fait mieux. À vrai dire, personne au monde ne fait mieux ! Une bonne exécution de cette routine devrait donc suffire à notre compatriote pour s’imposer. À la poutre, discipline dont elle est vice-championne d’Europe en titre, la Limbourgeoise a démontré en qualifications, où elle s’est classée première avec un total de 13,600, qu’elle avait aussi les moyens de remporter cet agrès. Et ce, grâce à une note de départ de 5,300 qui ne figure pas dans les trois plus élevées du plateau ! Mais, à ce niveau, c’est, aussi, l’exécution du programme qui fait la différence et notre compatriote fut la meilleure, dans ce domaine, lors de la première journée. "Tout n’était pas parfait mais c’était, en tout cas, beaucoup mieux qu’à l’entraînement à la poutre. En compétition, j’arrive souvent à gagner quelques pourcents et à élever mon niveau", explique la jeune femme. "J’ai été un peu plus agressive et tout s’est bien passé."
La concentration
Il ne fait aucun doute que Nina Derwael est en bonne forme : ses deux prestations lors des qualifications - aux barres, d’abord, à la poutre ensuite - l’ont rassurée en ce sens. "J’ai eu un bon feeling lors de mon entrée en lice", a-t-elle affirmé. La petite erreur commise en fin d’exercice aux barres asymétriques est davantage due à la fatigue liée à la répétition des enchaînements ou à un brin de déconcentration dans les derniers instants. "La perfectionniste qui est en moi ne peut se contenter de cette prestation", sourit Nina. "C’est une bonne leçon en vue de la finale. J’ai encore deux jours pour effacer ces quelques petites erreurs de mon programme et présenter les meilleurs exercices possible ce dimanche."
La pression
Tout le monde attend de Nina Derwael qu’elle remporte deux médailles, si possible du plus beau métal, dimanche. Une pression à laquelle la gymnaste, qui répète dans des conditions grandeur nature son nouvel exercice aux barres en vue des championnats du monde, tente de ne pas penser. "Je fais de mon mieux à chaque sortie mais je ne dois pas penser aux attentes du monde extérieur, sans quoi je risque de perdre mes moyens", reprend la championne du monde, qui a déjà négocié à son avantage des moments de haute tension. Et les Jeux européens sont loin d’être les Jeux olympiques...
L’ambition
Même si cette compétition ne jouit pas du même prestige qu’un Euro ou qu’un Mondial, Nina aimerait beaucoup s’imposer aux Jeux européens. De nature ambitieuse, la gymnaste se définit comme une "bête de compétition" qui préférera toujours les finales aux qualifications.