Marten Van Riel: "Faire mieux encore à Tokyo"
- Publié le 16-11-2018 à 23h44
- Mis à jour le 19-11-2018 à 14h21
Le triathlète Marten Van Riel, 6e à Rio, tente de trouver le juste équilibre. Inséparable de son pote Jelle Geens, Marten Van Riel semble dans son élément à Lanzarote. Le triathlète, qui avait surpris agréablement en terminant 6e aux Jeux de Rio, est déjà complètement absorbé par la prochaine échéance olympique.
"Quand on y pense, la période nous séparant des Jeux de Tokyo n’est plus si longue... Moins de deux ans!, lance-t-il. Je remarque que tout le monde commence à travailler de façon de plus en plus spécifique. On sent que ça se rapproche."
Il n’est guère difficile de deviner quelles seront ses ambitions personnelles au Japon. "Je voudrais faire mieux qu’à Rio, bien sûr, et parmi les cinq meilleures places qu’il est possible d’atteindre, trois vous rapportent une médaille. Donc, oui c’est pour cela que je travaille."
Un travail qui porte ses fruits
"Je suis très content de ces deux dernières saisons, avant tout parce que j’ai confirmé ce que j’ai montré à Rio, explique l’Anversois. Au Brésil, je ne suis pas passé si loin d’une médaille et, qui sait, je n’aurai peut-être plus jamais une telle chance de monter sur le podium, même si j’espère évidemment le contraire. J’ai toutefois pu remarquer, lors des World Series, que je devais encore franchir une étape. Je dois encore gagner une demi-minute pour arriver sur le podium et ce n’est pas si facile. Mais c’est indispensable si je veux être médaillé dans les plus grandes compétitions."
C’est en course à pied que Marten Van Riel dispose de la marge de progression la plus importante. "En soi, la natation et le vélo sont suffisamment bons pour pouvoir accompagner les meilleurs dans des épreuves de niveau mondial, dit-il encore. Mais les médailles sont distribuées à l’issue de la course à pied et c’est là que je dois encore m’améliorer. J’ai encore un bout de chemin à parcourir. Mais j’ai déjà franchi un certain nombre de paliers dans ma carrière et je crois fermement que c’est possible. En tout cas, quand je vois les athlètes à l’œuvre sur la piste ici à Lanzarote, je trouve ça fascinant et inspirant."
Le triathlon étant avant tout une question d’équilibre entre les épreuves, le natif de Wuustwezel a décidé d’y apporter un soin particulier.
"J’essaie de mettre un tout petit peu moins d’énergie dans la natation, qui est plutôt un point fort chez moi et qui ne nécessite pas autant d’entraînement que chez d’autres triathlètes, et j’essaie de transférer cette réserve d’énergie vers une séance d’entraînement de course à pied supplémentaire ou pour mettre davantage d’intensité dans une séance, développe le double médaillé européen (bronze en individuel et en relais mixte). Si je néglige trop la natation ou le vélo, j’en paierai immédiatement les conséquences, il faut donc essayer de faire pencher légèrement la balance en direction de la course à pied. C’est un dosage assez subtil."
De plus en plus mature, le sportif, qui fêtera ses 26 ans à la mi-décembre, sait aussi que son statut a changé dans le milieu.
"C’est vrai que j’ai acquis une certaine expérience, une bonne connaissance des grands événements. Mon statut a évolué dans la mesure où la concurrence sait qu’elle doit me tenir à l’œil désormais. Parfois j’essaie de passer à l’offensive à vélo, mais je me sens de plus en plus surveillé. C’est de bonne guerre."
Notre compatriote l’affirme : il va chercher la confrontation avec les meilleurs dans les mois à venir. "Parce que tactiquement, et mentalement, il n’y a que de cette manière que je pourrai réellement progresser!" lance Marten Van Riel.