Le Watducks, premier club belge sur le toit de l’Europe
Le Watducks a souffert. Le Watducks a défendu comme jamais. Et le Watducks est devenu le premier club belge à conquérir le titre de champion d’Europe !
- Publié le 22-04-2019 à 00h31
- Mis à jour le 23-04-2019 à 09h41
Le Watducks a souffert. Le Watducks a défendu comme jamais. Et le Watducks est devenu le premier club belge à conquérir le titre de champion d’Europe ! En finale, les protégés de Xavier De Greve ont appliqué le plan face au champion européen de 2017, Rot Weiss Koln : un rideau défensif à onze pour contrer la discipline des Allemands emmenés par les Grambusch et autres Ruhr. Le Watducks a joué avec ses armes : un collectif prêt à mourir sur le terrain, un Vanasch stratosphérique comme l’attestent ses trois saves dans le 2e quart-temps, un Ghislain (élu talent de l’année) opportuniste qui marque sur la première occasion franche du Watducks à la 42e minute.
“Ces mecs l’ont fait, c’est dingue !” hurlait Xavier De Greve, qui a vécu la semaine la plus hallucinante de sa carrière. Il y a neuf jours, il prenait une solide claque en quart de finale de playoffs au Dragons. Mardi passé, il perdait Guillaume Van Marcke sur blessure. En finale, Simon Gougnard se claquait après cinq minutes. “Dans mon milieu, j’avais Wilbers, Cockelaere et Dohmen qui devaient affronter des gars comme Grambuschs. Notre ligne de défense a été exceptionnelle. Je leur avais demandé que le nom du club soit gravé dans ce trophée. Ils ont réussi !”
Parmi les acteurs de cette réussite, Vincent Vanasch tient une place en première ligne. Outre ses huit shoot-out arrêtés sur les treize tirés en trois matchs, “The Wall” a sorti les grands arrêts quand son équipe était au fond du trou en finale. “À la mi-temps, je leur ai dit que je ne pouvais pas gagner le match à moi tout seul. Sur mon 3e arrêt, je vois Gauth (Boccard, NdlR) qui se retourne et qui serre le poing. À ce moment, je sens que le match tourne. Dans la tête des Allemands, il devait se passer beaucoup de choses. Nous avons affronté Rot Weiss qui a des allures de Mannschaft. On ne se rend pas compte de ce qu’on a fait. Sur les quatre matchs, nous encaissons trois buts dont deux sur pc.”
Sans aligner de grandes stars, le Watducks a fait preuve d’une solidarité sans faille pour remporter le titre belge le plus inattendu.
“Nous donnons toujours le meilleur, reprend Vincent Vanasch. Nous avons saisi notre chance de marquer l’histoire des clubs belges. On l’a fait dans un contexte difficile car nous avions le moral dans les chaussettes il y a neuf jours. Quelle force mentale !”
Dans l’aventure, le Watducks a perdu Guillaume Van Marcke et Simon Gougnard. “Après dix minutes, j’ai senti un claquage aux ischios, racontait Simon Gougnard. Je sentais la douleur depuis quinze jours. Je savais que j’étais sur la corde raide. Avec trois matchs en trois jours, ça ne pouvait pas tenir. J’ai tout fait pour que ça tienne le plus longtemps.”
Désormais, les Waterlootois souffleront durant quelques jours avant de tenter un autre improbable exploit en quart de finale retour face au Dragons. Ils doivent remonter un handicap de trois buts. Sans Charlet, Van Marcke, Gougnard, mais avec un groupe qui s’est soudé en une semaine.
Fiche du match:
Rot Weiss Koln : Aly, Aichinger, T. Grambusch, Pelzner, Grosse ; Oruz, M. Grambusch, Trompertz ; Rurh, Miltkau, Gomoll ; puis Barry, Werner, Fleckhaus, Knobling, Prinz, Schwarzer.
Watducks : Vanasch, Boccard, Van Oost, Van Strydonck, Dumont ; Gougnard, Dohmen, Ghislain ; Van Lierde, Pangrazio, Capelle ; puis Van Straaten, Bertrand, Wilbers, Cockelaere, Penelle.
Arbitre : MM. Van Bunge (P-B) et D. Barstow (Ang).
Cartes vertes : 45 e Dohmen, 49 e Wilbers, 51 e Ghislain.
Avertissements : 58 e Grosse.
Les buts : 42 e Ghislain (0-1), 58 e Boccard sur pc (0-2), 60 e Bertrand (0-3), 60 e Van Lierde (0-4).