Avec le breakdance, les JO veulent évoluer avec leur temps
Par Miguel Tasso
- Publié le 27-02-2019 à 08h10
- Mis à jour le 27-02-2019 à 16h05
Par Miguel TassoLe parachutage du breakdance dans le programme olympique des Jeux de Paris en 2024 s’inscrit dans l’air du temps.
Dans la société moderne, balisée par la dictature du numérique et des réseaux sociaux, le coup de jeune est devenu le fil rouge de tous les projets. Les puristes, derniers disciples de Pierre de Coubertin, seront sans doute un peu déboussolés sur le dancefloor parisien devant les battles endiablées des athlètes acrobates. Mais c’est le propre des Jeux olympiques d’évoluer avec leur temps et de combler la folle jeunesse. Après tout, le volley de plage, le BMX, la natation synchronisée, le ski acrobatique, le skateboard ou l’escalade n’auraient sans doute pas eu davantage l’approbatur du baron. Pour garder sa place dans le cœur de la nouvelle génération, les JO ont besoin d’être créatifs, de sortir des stades et d’aller dans la rue à la rencontre de ce nouveau public qui partage ses émotions sur Facebook ou Youtube. Quelque part, avec cette philosophie, le CIO remplit donc une mission sociétale. C’est d’ailleurs dans son ADN. Faut-il rappeler qu’entre 1912 et 1948 des médailles étaient attribuées dans des catégories artistiques comme la musique, la sculpture, la littérature, la peinture et l’architecture ? Autres temps, autres mœurs. On espère simplement qu’il se trouvera toujours quelques hurluberlus nostalgiques pour s’intéresser à la finale du 100 mètres !