Sébastien Ogier analyse le parcours en Turquie: "Un rallye de survie"
Sébastien Ogier n’est pas fan du parcours turc.
- Publié le 13-09-2018 à 19h31
Sébastien Ogier n’est pas fan du parcours turc.
Remplaçant de la Pologne, jugée trop dangereuse pour les pilotes mais surtout pour la sécurité des spectateurs, le Rallye de Turquie fait son retour en Mondial après huit ans d’absence.
Et pour marquer le coup, l’équipe d’organisation, forte de plus de 500 personnes, a mis les petits plats dans les grands avec un nouveau centre du côté de Marmaris, paradis touristique au sud-ouest de la Riviera turque, et le parcours le plus compact du championnat avec un total de 875 km pour 312 chronométrés, soit 35 % de spéciales.
Même si cette épreuve s’annonce comme la plus chaude de la saison (35 degrés en moyenne la journée, plus de 50 dans les habitacles), découvrir un nouveau terrain de jeu est une sacrée bouffée d’air frais pour le WRC.
Pour la première fois depuis très longtemps, les pilotes sont partis d’une feuille blanche en reconnaissance. L’expérience sera donc moins prépondérante. "C’est un grand saut dans l’inconnu, il pourrait y avoir quelques surprises, beaucoup de choses peuvent se passer", estime le quintuple champion du monde Sébastien Ogier qui avait déjà roulé en Turquie en 2010, comme son rival pour le titre Thierry Neuville d’ailleurs. "À part le pays, tout est différent. Le tracé est technique et lent. Ce n’est franchement pas mon terrain de jeu favori. Il y a vraiment des parties pour détruire les voitures. Et je me demande quel chantier ce sera lors du deuxième passage. Il va falloir trouver le bon compromis entre l’attaque dans certaines portions et la prudence dans d’autres. Celui qui va rouler à fond tout le temps a peu de chances d’aller au bout sans problèmes. Cela va être un rallye de survie. Je crains que cela tourne à la loterie avec toutes ces grosses pierres se baladant sur les chemins. Et cette année, je ne suis pas très chanceux…"
Son ambition est pourtant bien de réduire ce week-end son retard de 23 unités sur notre compatriote Thierry Neuville, en tête du championnat. "Il ne reste que quatre courses et c’est clair qu’ici, je dois finir devant lui. Sa position au départ est la pire car les spéciales sont fort sales. Mais je partirai seulement trois minutes (pour que la poussière ait le temps de redescendre) après lui. Ce sera moins grave mais pas idéal non plus par rapport à d’autres derrière. Maintenant, cela risque de vite se creuser aussi. Du coup, il y a peut-être moyen de repartir bien placé samedi."
La journée de ce vendredi, la plus longue, débutera par une spéciale de 38 km. "On commencera d’emblée par le plus gros challenge du rallye."
Thierry Neuville, Sébastien Ogier, Ott Tanak et tous les autres auront intérêt à être bien réveillés, à 6 h 58 chez nous...