Nicolas Gilsoul: "Notre meilleure WRC ici depuis 2013…"
Positif, Nicolas Gilsoul nous explique comment il est passé de déconfit à euphorique en quelques secondes à peine.
- Publié le 01-04-2019 à 08h07
- Mis à jour le 01-04-2019 à 11h54
Positif, Nicolas Gilsoul nous explique comment il est passé de déconfit à euphorique en quelques secondes à peine.
Comme Lewis Hamilton et Toto Wolff hier à l’issue du GP injustement perdu par Charles Leclerc, Nicolas Gilsoul aura la décence de ne pas en remettre trois couches.Clairement, cette 10e victoire n’a pas du tout la même saveur que celle par exemple acquise, pour sept dixièmes, face au même Elfyn Evans en Argentine 2017.
Ce succès, ils n’ont pas eu les moyens d’aller le chercher. Il leur est tombé du ciel, un cadeau du malchanceux Gallois.
"À la fin de la dernière spéciale, on était déconfits", reconnaissait l’équipier liégeois. "On a roulé sur un gros rythme et l’on s’est fait pousser encore une douzaine de secondes par Meeke. On était sur la liaison quand soudainement, j’ai vu un fan euphorique sur le trottoir nous adresser un index en l’air. Au même moment, on a reçu un SMS du team pour nous dire qu’Elfyn avait crevé et qu’on gagnait. On a crié de joie. On n’en revenait pas."
Voilà qui clôturait une journée de folie au cours de laquelle nos représentants n’auront pas été à l’aise du tout avec seulement un 5e puis un 4e chronos à leur actif. Alors qu’il restait sur deux scratchs samedi en fin de journée…
"Il faut regarder le découpage du rallye pour mieux comprendre. Il y a des profils de spéciales tout à fait différents. Un peu comme si chez nous vous deviez disputer une spéciale à l’East Belgian, une autre au Condroz, encore une autre du côté de Spa pour finir au Wallonie. Chaque région son ADN, son type d’asphalte. Le grip changeait tout le temps et il fallait sans cesse adapter nos réglages. Sur certains terrains, notre Hyundai se comportait très bien. On se sentait en confiance et l’on a pu attaquer. Sur d’autres par contre, comme au shake down ou les deux spéciales de dimanche, c’était la cata. Mais c’était pareil pour la Citroën et la Ford. Chacune fonctionnait mieux dans certaines spéciales. Seules les Toyota marchent partout. Mais elles crèvent aussi souvent…"
Pas question en tout cas de dire que la Hyundai ne progresse pas : "On a fait un pas en avant. On étrennait ici deux évolutions. L’auto était plus basse, plus plate et aérodynamique. C’était une vraie version asphalte. Je me suis régalé. Je n’avais plus ressenti cela ici depuis 2013 (NdlR : à l’époque de la Fiesta). Cela va dans le bon sens." Mais ce n’est pas encore suffisant. Car la régularité ne paiera pas toujours aussi bien…