Neuville revient de loin au Portugal: "Ce résultat est presque inespéré"

Des doutes confirmés par un mauvais départ vendredi. Dixième après deux spéciales, notre compatriote a eu un peu de mal à se replonger directement dans le rythme insoutenable du WRC. Mais le feeling est heureusement revenu très vite.

Et, contrairement à pas mal de ses rivaux, le Saint-Vithois ne commettra ensuite plus aucune faute pour achever sa spectaculaire remontée, ponctuée par cinq meilleurs temps, sur la deuxième marche du podium, à 15.9 du vainqueur Ott Tanak.

"Soit exactement le temps perdu lors des deux premières spéciales," soulignait Thierry qui, une fois encore très bien assisté par Nicolas Gilsoul, a fait du super boulot. "On revient de loin. Vu notre position sur la route de départ et la supériorité affichée par les Toyota, ce résultat est presque inespéré. Après ce qui est arrivé à mes deux équipiers vendredi, on peut vraiment s’estimer heureux avec les dix-huit points de la 2e place et les quatre bonus de la Power Stage où je n’ai manqué le scratch que pour neuf dixièmes après avoir dû attendre un quart d’heure sur la ligne après l’accident de Meeke. Mon pneu dur à droite a refroidi et puis on a été ralenti par les ornières de la dépanneuse à l’endroit où Kris était sorti."

Une double faute pour le Britannique d’abord auteur d’un tête-à-queue dans la spéciale précédente. Son retrait dans la dernière spéciale a offert trois points de plus à Seb Ogier. Pas vraiment une bonne affaire pour Thierry qui aurait pu revenir à huit unités de la tête du championnat au lieu de dix aujourd’hui. Mais là encore, notre représentant a l’esprit d’équipe au moment de répondre : "Je dirais plutôt que c’est une bonne affaire pour Hyundai dans l’optique du championnat constructeurs."

Malgré le gros couac de vendredi avec ce souci d’essence pour Sordo et Loeb, les Coréens conservent en effet la tête vingt unités devant Toyota qui pouvait envisager un historique triplé samedi matin et doit finalement se contenter de la seule victoire d’Ott Tanak. "Ils n’ont pas eu de chance, mais ils ont toujours la meilleure auto," conclut Thierry. "Pour les battre en Sardaigne, on devra être dans le rythme dès la première spéciale et réaliser un sans-faute. J’aime bien l’épreuve italienne et notre position de départ sera, comme ici, légèrement plus avantageuse. À nous d’essayer d’en profiter. Nous sommes à la mi-saison et cela reste très serré. On garde toutes nos chances pour le titre."