Neuville et Hyundai décrochent
L’évolution est un leurre. La i20 WRC du Belge, huitième, ne décolle pas.
- Publié le 03-08-2019 à 07h29
- Mis à jour le 03-08-2019 à 08h22
L’évolution est un leurre. La i20 WRC du Belge, huitième, ne décolle pas. L’euphorie de jeudi, avec un 2e chrono lors de la spéciale d’essai puis un scratch dans la première spéciale show, a vite tourné, hier, en cruelle désillusion pour Thierry Neuville.
Ce n’est clairement pas encore cette année que le Belge remportera le Rallye de Finlande. Et même ses ambitions de podium ce week-end risquent fort d’être remises au placard tant sa Hyundai manquait de rythme ce vendredi sur les bosses de la région de Jyvaskyla.
Alors que devant les Toyota et la Citroën d’Esapekka Lappi luttaient à coups de dixièmes, notre compatriote, pas dans le bon rythme, lâchait les secondes par poignées le matin sans réellement comprendre pourquoi. "J’ai vraiment été surpris en comparant mon chrono à ceux des autres à l’issue de la première vraie spéciale", confessait notre compatriote, un brin dépité. "Je ne pouvais pas y croire…"
Le vice-champion du monde s’est d’abord remis plusieurs fois lui-même en questions en interrogeant son équipier Nicolas Gilsoul sur son pilotage. Mais le souci, visiblement, ne vient pas de là. "Je roule à la limite, parfois au-delà même. Si j’essaie d’aller plus vite, je vais voler dehors. On manque de quelque chose quelque part, mais on ne trouve pas où."
Il pensait qu’avoir effectué sa journée d’essais sous la pluie et assoupli ses réglages après le shake down pour tenter de trouver plus de motricité pouvaient expliquer son retrait. Mais les choses ne s’améliorèrent guère durant la boucle de l’après-midi. "Le feeling est meilleur mais, hormis sur une spéciale, les temps ne suivent pas. Je devrais au moins aller plus vite qu’Ott et Seb partant devant moi et ce n’est pas le cas."
Une journée difficile en fait, comme en Sardaigne, qui aura des répercussions sur la suite de sa course puisque, 8e à 30.9, il sera obligé de s’élancer troisième ce matin, derrière les deux Ford et bien devant les ténors malgré un 2e scratch dans la spéciale show de Harju en fin de journée. Le cercle est vicieux. Une mauvaise première étape sur la terre engendre généralement un piètre résultat final.
Les trois deuxièmes chronos de Craig Breen et le scratch d’Andreas Mikkelsen, respectivement 5e et 6e du classement général grâce à de bien meilleures positions de départ, ne doivent pas masquer la réalité : la i20 WRC ne peut pas suivre ses rivales et particulièrement les Toyota. Espérons que ce soit juste le cas, comme chaque année, en Finlande où Thierry va devoir tenter de juste limiter les dégâts. En attendant, s’il ne casse pas à nouveau, Ott Tanak risque à nouveau de faire le break au championnat…