L'échec retentissant d'Alonso, non qualifié pour la course qu'il voulait gagner

Cap maintenant pour l'Espagnol sur Le Mans et le titre mondial en endurance. Avant de resonger à la triple couronne pour 2020...

L'échec retentissant d'Alonso, non qualifié pour la course qu'il voulait gagner
©AFP

Cap maintenant pour l'Espagnol sur Le Mans et le titre mondial en endurance. Avant de resonger à la triple couronne pour 2020...
C'était le principal objectif de sa saison. Après sa première victoire aux 24H du Mans l'an dernier, il ne restait plus que le défi d'Indy à remporter pour décrocher la triple couronne Monaco-Le Mans-Indy. Mais alors que l'Espagnol y visait en théorie la victoire, il ne prendra même pas le départ, dimanche prochain, de la 103e édition. La nuit dernière, l'ex-double champion du monde de F1 n'a pas réussi à se qualifier. Trente-troisième et dernier qualifié jusqu'au passage du tout dernier concurrent, il a finalement été éliminé par l'inconnu américain Kyle Kaiser, pilote de l'écurie Juncos, la plus modeste du plateau. Une terrible désillusion pour Fernando, sans doute le plus cuisant échec de sa carrière après la perte de son troisième titre mondial de F1 en 2010 à Abu Dhabi, bloqué derrière la modeste Renault de Vitaly Petrov.
La gifle est à l'image de l'épreuve et du défi: énorme!"On a vécu une semaine difficile," a-t-il déclaré sur son compte Instagram. "Après l'accident de mercredi, les problèmes électriques et de réglages, on a essayé une toute autre approche, des réglages différents pour boucler quatre tours à fond. C'était mieux avec une moyenne de 227 mph, mais pas suffisant. On a fait de notre mieux, mais certains ont fait du meilleur travail que nous. Le succès et les grosse déceptions ne viennent que quand vous relevez de gros défis. Il faut accepter la défaite. Maintenant, je vais me concentrer sur les prochains objectifs."
La débâcle d'Alonso a Indy était prévisible. Même s'il avait réussi à se qualifier de justesse parmi les 33, jamais il n'aurait pu jouer la victoire comme il y a deux ans pour sa première participation avec l'expérimenté team Andretti. A la base, il s'agit encore d'un mauvais choix. Après trois années de galères en F1, McLaren l'a encore fait ramer en Indy. Car une fois encore dans sa carrière, Fernando a fait le mauvais choix en optant pour McLaren, le moteur Chevrolet (sous contrat Toyota, il ne pouvait pas rouler avec Honda) et la modeste (à ce niveau) équipe Carlin plus réputée en F4 et F3.
C'est pareil pour le team auquel il a donné son nom en Eurocup Formula Renault, actuellement avant-dernier du classement des écuries. Une équipe (Drivex) modeste et des pilotes qui le sont tout autant. Comment voulez-vous réussir dans ces conditions?
Maintenant, le prochain défi se nomme Le Mans, dans quatre semaines. Un challenge nettement plus facile. Car il l'a déjà remporté en 2018, car il possède le meilleur proto (Toyota) et n'a pas de réelle concurrence. Pour s'imposer pour la seconde fois dans le double tour d'horloge, il devra seulement battre la voiture soeur. Et pour décrocher son premier titre mondial en endurance (WEC), il lui suffira en gros de terminer parmi les sept premiers si la N°7 de ses équipiers s'imposent.
Et après? Il est désormais certain que Fernando ne poursuivra pas de suite sa carrière en endurance. Toyota a déjà annoncé le nom de son remplaçant pour la saison 2019-2020. Il s'agira de Brendon Hartley.Après quelques mois de repos, que va faire l'Espagnol en 2020?
On l'imagine bien débuter par le Dakar aux Emirats en janvier avec Toyota. Le galop d'essais lui avait bien plu. Pour la suite, on doute très fort qu'il revienne en F1 à la place de Carlos Sainz Jr ou de Lando Norris. McLaren marche mieux certes cette saison, mais pas encore au point de pouvoir rivaliser avec les trois plus grosses écuries.Et Fernando ne va pas lâcher si facilement l'affaire. La "Triple Couronne" seulement remportée par Graham Hill reste son objectif. Pour avoir nettement plus de chance d'y arriver, il va devoir s'engager dans l'intégralité du championnat Indy, de préférence avec un team de pointe. Gageons que c'est dès aujourd'hui (voire même déjà avant) déjà dans sa tête. Ce n'est pas une cuisante défaite qui va arrêter Fernando. Au contraire, cela doit le motiver encore plus à prendre se revanche en 2020.
En attendant, l'édition 2019 des 500 Miles a perdu sa vedette. Et une bonne partie de ses retombées en Europe, les journalistes espagnols annulant cette semaine leur réservation ou revenant au pays...

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...