McLaren impressionne lors des essais : voici pourquoi il faut se méfier des apparences
Terminant par deux fois 2e derrière Ferrari à Barcelone, McLaren n’a pas retrouvé son statut de top team…
- Publié le 20-02-2019 à 08h00
- Mis à jour le 20-02-2019 à 08h11
Terminant par deux fois 2e derrière Ferrari à Barcelone, McLaren n’a pas retrouvé son statut de top team…
Plus que Ferrari qui domine ce début d’essais hivernaux avec Sebastian Vettel et Charles Leclerc, c’est McLaren qui étonne plus d’un observateur en Catalogne. Pour la 2e fois en deux journées de tests, une monoplace orange termine en 2e position, le tout avec un nombre considérable de kilomètres.Il faut remonter à 2014 et à sa dernière année avec Mercedes comme partenaire motoriste pour voir une monoplace de Woking à pareille fête. Le contraste avec la pâleur de la saison passée, mais aussi les essais hivernaux antécédents où on voyait souvent une McLaren immobilisée en bord de piste, est énorme.
"Par rapport à la voiture de l’année précédente, cette MCL34 est diamétralement différente", explique le jeune Lando Norris, qui a succédé à Carlos Sainz dans le baquet de la monoplace du team de Zak Brown mardi. "Je dirais qu’elle est meilleure dans tous les domaines. Toujours est-il que nous avons encore beaucoup de travail à accomplir d’ici le premier Grand Prix en Australie."
Les paroles du Britannique rappellent qu’il ne faut pas prendre les performances de la McLaren pour argent comptant. Tout d’abord, Norris a réalisé son chrono avec les gommes les plus tendres tandis que ses adversaires chaussaient des pneus plus durs. "En raison de la météo, les conditions de la piste n’étaient pas toujours représentatives", souligne pour sa part Gil de Ferran. Mais ce que le directeur sportif de McLaren ne dit pas, c’est que Norris a peut-être roulé à vide afin que son équipe puisse faire volontairement un coup médiatique et pour éventuellement convaincre l’un ou l’autre sponsor potentiel.
Une pratique qui n’est pas sans rappeler la période noire du team Tyrrell au milieu des années 90, l’illusion de Prost GP en 2001 qui avait affolé les chronos avant de retomber dans l’anonymat ou encore Sauber dans l’immédiate ère post-BMW en 2010. Sauf qu’à la différence des trois écuries citées, McLaren dispose de ressources à profusion et d’aucuns espèrent qu’elle connaisse plutôt le même sort que Williams qui s’était affirmée comme la 3e force du plateau il y a cinq ans après une campagne 2013 catastrophique.
De l’eau coulera sous les ponts d’ici Melbourne. Plutôt discrète, Mercedes devrait retrouver le haut du panier très rapidement tandis que Red Bull et Renault devraient également remonter. A contrario de Haas, Alfa Romeo et Toro Rosso qui devraient régresser dans la hiérarchie…