Ferrari rouge de plaisir à Bahreïn ?
Les SF90 doivent rectifier le tir après un week-end australien médiocre.
- Publié le 30-03-2019 à 08h27
- Mis à jour le 30-03-2019 à 11h26
Les SF90 doivent rectifier le tir après un week-end australien médiocre.
L’observateur des essais hivernaux qui avait parié sur une absence des Ferrari sur le podium du Grand Prix d’Australie a dû toucher le jackpot. Les machines de Maranello avaient impressionné à Barcelone et les voir en retrait à Melbourne en a surpris plus d’un. Voir Sebastian Vettel et Charles Leclerc finir respectivement 4e et 5e signifiait clairement que quelque chose ne tournait pas rond chez les Rouges. "Nous pensons qu’ils avaient volontairement diminué la puissance de leur moteur en raison de problèmes de refroidissement", estime Helmut Marko, le gourou de Red Bull. "La Haas était également de façon surprenante bien plus lente qu’elle ne l’était à Barcelone. Il ne doit certainement pas s’agir d’une coïncidence. On a également pu voir durant la course que Leclerc était plus rapide avec les pneus durs que Vettel ne l’était avec les pneus médiums. C’est bien la preuve que quelque chose n’allait pas !"La Rossa doit dès lors réagir pour Bahreïn. Dans l’Albert Park, la rivale Mercedes a réalisé un carton plein au championnat. Il y a donc déjà un retard conséquent à rattraper. En Emilie-Romagne, on a donc décidé de prendre le taureau par les cornes, ou plutôt l’étoile par les branches… "Nous devrons faire en sorte d’avoir identifié et rectifié nos faiblesses apparues en Australie, celles qui nous ont empêchés d’extraire le plein potentiel de notre voiture", explique Mattia Binotto, le couteau suisse de la Scuderia. "J’espère que nous verrons rapidement les effets de ces corrections, bien que nous nous attendons aussi à ce que nos adversaires aient fait un bond en avant."
De surcroît , Ferrari possède l’avantage des statistiques puisqu’une monoplace rouge s’est imposée six fois au Moyen-Orient tandis que Vettel a enlevé les deux dernières éditions.
Un ressaisissement qui semble avoir porté ses fruits puisque les SF90 ont dominé les séances du vendredi, Leclerc puis Vettel reléguant les Mercedes à distance respectable. De surcroît, les monoplaces rouges semblent à l’aise aussi bien dans la chaleur diurne que la fraîcheur nocturne, de quoi inquiéter chez Merco. "Les Ferrari marchent fort en ligne droite", se tracasse Toto Wolff, directeur du team anglo-allemand. "C’est là que l’on gagne du temps. C’est une Ferrari différente de celle vue à Melbourne. Mais il reste les qualifications…"
Qui seront le théâtre d’une première ligne 100 % rouge samedi soir ?