"Lukaku fait mal à tous les défenseurs"
- Publié le 07-07-2018 à 22h09
Les défenseurs français se méfient tout particulièrement des attaquants belges Cela n’a échappé à personne : la Belgique possède la division offensive la plus performante du tournoi. Avec quatorze buts inscrits, elle constitue une menace incessante pour les défenses adverses, d’autant que la diversité des buteurs démontre bien que le danger peut venir des quatre coins du terrain. À ce titre, le duel face à la France sera très intéressant car les Bleus peuvent se reposer sur une défense construite avec du béton armé, autour d’un Raphaël Varane qui a bien coiffé le casque de chef de chantier.
Pourtant, les défenseurs locaux ont démontré, au détour des conférences de presse organisées en fin de matinée, qu’ils se méfiaient tout particulièrement des attaquants belges. Et notamment de Romelu Lukaku. "C’est un joueur que chaque arrière central est en droit de redouter car il dégage beaucoup de puissance", dit le défenseur du Real Madrid. "Il pèse sur une défense et je pense qu’il est utile de lui laisser le moins d’espace possible. On a vu qu’il ne lui suffisait que d’une petite fenêtre de tir pour trouver l’ouverture. Je ne dirais pas qu’il a un style de jeu qui me convient car je n’ai pas spécialement de préférence à ce niveau, mais je suis bien conscient qu’il est également aidé par d’autres joueurs dangereux à côté de lui."
Il est vrai que Kevin De Bruyne, que Dries Mertens, qu’Adnan Januzaj et qu’Eden Hazard ont déjà suffisamment démontré leurs capacités à suppléer Romelu Lukaku dans le rôle de héros. Sans surprise, c’est essentiellement le Brainois qui retient toute l’attention de l’autre côté de la frontière. "Je l’ai déjà croisé lorsqu’il évoluait à Lille et moi à Lens", continue Raphaël Varane. "Il a un immense talent et il est parvenu à en retirer le maximum. Il est vif, rapide et très bon dribbleur. Il faut, lui aussi, lui laisser peu d’espace et surtout essayer que le ballon ne lui arrive pas dans les pieds. Ce sera un travail que nous devrons réaliser collectivement."
Et Lucas Hernandez, le back gauche, semble plutôt confiant dans la capacité de son équipe à éteindre le rendement du Diable Rouge. "On a déjà éliminé le meilleur joueur (Lionel Messi) du monde dans ce tournoi. Il n’avait pas touché une balle contre nous", soutient-il, provoquant un éclat de rire dans la salle de presse. "Ben quoi, c’est vrai, non ? On va essayer de faire la même chose avec Eden. Nous travaillons régulièrement la solidité de notre défense mais il ne faut pas la résumer aux quatre défenseurs. C’est un boulot d’ensemble, qui concerne même les attaquants."