Le Mondial, parenthèse enchantée pour Courtois et le Real qui se donnent de l’air
Le club madrilène a encore un peu étoffé son palmarès dans les Émirats.
- Publié le 23-12-2018 à 08h48
- Mis à jour le 23-12-2018 à 11h35
Le club madrilène a encore un peu étoffé son palmarès dans les Émirats. Il y a des parenthèses qui arrivent parfois à point nommé. Le Mondial des clubs est un bon exemple. En s’éloignant des terrains de Liga durant quelques jours, le Real Madrid a pu se redonner un peu de confiance en restant (sans grande surprise, avouons-le) le "meilleur club du monde".
Contrairement à l’an passé où les Merengues devaient se farcir le Grêmio, c’est cette fois un club de moindre envergure, Al-Ain (présent en qualité de représentant du pays hôte), qui se dressait devant une armada de stars. Et contrairement à la demi-finale, où le club émirati a réussi à sortir River Plate aux tirs au but, il n’y a cette fois eu aucune surprise. Le Real a largement dominé cette finale, expédiée sur le score de 4-1.
Il existe toutefois des enseignements à tirer de ce match plus honorifique que véritablement compétitif. Luka Modric, auteur d’un joli but et d’une passe décisive sur le troisième pion madrilène, a retrouvé des couleurs. Sans afficher un niveau flamboyant, le Ballon d’Or semble toutefois retrouver le tempo et a véritablement pesé sur le jeu. À l’image de son équipe, il n’a (presque) jamais tremblé dans ce match.
Presque . Car si devant les cadres ont été à la hauteur, derrière, cela aurait pu mal tourner pour Thibaut Courtois. Surtout en tout début de rencontre, lorsqu’Hussein El Shahat loupe de peu de stupéfier tout le stade en profitant d’une (nouvelle) erreur défensive. Lancé à pleine vitesse, l’Égyptien se joue de Sergio Ramos, puis de Courtois avant de frapper. Mais le capitaine du Real est là pour contrer le tir in extremis.
Al-Ain a laissé passer sa chance. Dans les secondes qui suivent, Modric ouvre la marque d’une magnifique frappe (14e). Même si le champion d’Europe n’arrive pas à faire le break (Benzema, Gareth Bale et Lucas Vazquez ne se ménagent pourtant pas), il domine totalement son adversaire et finit par trouver la faille à l’heure de jeu (demi-volée de Llorente) et à la 78e (tête de Ramos sur corner). De son côté, Al-Ain n’a quasiment plus une occasion de faire douter la défense pourtant friable de Madrid. Si ce n’est à la 75e minute, où Caio force le Diable à réaliser son seul arrêt décisif du match.
Malheureusement pour lui, il ne sera pas aussi efficace dix minutes plus tard, lorsque Tsukasa Shiotani lui gâche quelque peu la fête d’une tête qui lobe le double-mètre du Belge. Le Japonais était très seul au moment de reprendre un coup franc. Le but contre son camp de Nader (91e) est anecdotique.
Sans exceller, parfois sans rassurer en défense, mais volontaire et sérieux, le Real repart des Émirats avec le sentiment du devoir accompli. Et avec un troisième Mondial des clubs d’affilée dans la valise. Vu la morosité actuelle, ce n’est déjà pas si mal.