L’esprit Standard était plus présent du côté de l’Antwerp que du côté des Rouches
- Publié le 04-11-2018 à 19h11
- Mis à jour le 05-11-2018 à 07h51
Les anciennes gloires de Sclessin ont montré les valeurs que le public liégeois adore. Sinan Bolat solide entre les perches, Jelle Van Damme plein de charisme au cœur de la défense et Dieumerci Mbokani efficace en zone offensive : on a pratiquement l’impression de lire un article écrit il y a dix ans après une victoire du Standard mais ces trois joueurs ont fait énormément de mal à leurs anciennes couleurs, incapables de trouver la solution pour les mettre à terre.
C’est bien par leurs anciens joueurs que les Liégeois ont concédé leur première défaite à domicile en championnat, mais aussi par les méthodes de leur ex-sorcier, Laszlo Bölöni, toujours très doué pour mettre en place une organisation défensive infaillible, enrichie par de rapides reconversions offensives. "On connaît l’Antwerp qui dispose de joueurs physiques mais aussi doués techniquement, capables de tenir le ballon en zone offensive", expliquait Michel Preud’homme. "Pour gagner contre les Anversois, il ne faut pas leur laisser le premier but car on sait qu’on ne va pas leur mettre trois ou quatre buts. Oui, Genk l’a fait mercredi dernier mais il y a plus de qualités là-bas."
Cette défaite, la deuxième en quatre jours, complique un petit peu la suite du parcours du club. Les Principautaires ne pourront pas tergiverser jusqu’à la trêve hivernale car, derrière, les écarts se resserrent, ce qui rend le revers à Zulte Waregem encore plus douloureux. Une victoire en Flandre orientale leur aurait permis de prendre cinq points d’avance sur le septième. "Nous essayons de gagner tous nos matches et je n’en veux pas aux joueurs. C’est une leçon", poursuivait le coach.
Il n’empêche que le Standard n’a plus gagné un match de championnat depuis un mois, et le fameux succès face au Club Bruges (3-1). À cette époque, les Liégeois avaient développé un football total, solides défensivement et particulièrement efficaces à la finition. Hormis face à Genk, ils n’ont plus montré ce niveau de jeu sur la scène belge, que ce soit à Mouscron (0-0), à Zulte Waregem (3-1) et donc contre l’Antwerp (0-2).
La tentation est grande de dire que le club est tombé, une nouvelle fois, en crise mais il ne faut pas tomber dans l’excès qui condamnerait tout ce que fait le Standard. La rencontre de ce dimanche aurait sans doute été différente si Maxime Lestienne n’avait pas loupé une opportunité cinq étoiles à un quart d’heure du terme, ou si la frappe de Razvan Marin n’avait pas touché le poteau (15e). "Nous aurions pu marquer à 0-0 et 0-1. Nous n’avons pas eu énormément de possibilités mais on ne peut pas s’en créer davantage contre un adversaire si fort physiquement."
Michel Preud’homme devra surtout veiller à revoir le niveau de jeu de son équipe, en nette perte de vitesse lors des deux derniers matches, même si son banc ne lui offre pas de multiples possibilités. Seule une titularisation de Zinho Vanheusden pourrait rendre plus de solidité à défense, et offrir du repos à un Christian Luyindama qui en a bien besoin, mais devant, l’absence de Paul-José Mpoku et la méforme d’Orlando Sa se font cruellement ressentir.