Thibaut Courtois: "Roberto Martinez est heureux en Belgique"
- Publié le 05-11-2018 à 06h45
- Mis à jour le 05-11-2018 à 07h52
Thibaut Courtois estime que son ancien entraîneur n’est pas l’unique responsable de la mauvaise passe du Real. Les Merengues se sont difficilement imposés face à Valladolid samedi pour le compte de la 11e journée de Liga, alors que cela faisait un mois et demi que le Real n’avait plus gagné en championnat. Thibaut Courtois a pris le temps, après ce premier match disputé sous les ordres de Santiago Solari, d’évoquer la mauvaise passe que traverse son club. Et qui a conduit au limogeage de Julen Lopetegui.
Cette victoire constitue-t-elle un petit soulagement ?
"Oui, c’était très important de gagner et de ne pas encaisser de buts pour mettre fin à notre mauvaise série. Cela a été compliqué pour nous car Valladolid est une bonne équipe. Ils ont joué regroupés derrière en première mi-temps puis se sont montrés dangereux après la pause. Mais nous avons réussi à attendre notre heure et nous avons fini par gagner ce match."
Vous avez une nouvelle fois été très important en réalisant deux superbes arrêts…
"Oui, pour le premier, je vais chercher le ballon en bas à gauche. Je suis un grand gardien mais je suis quand même rapide. C’est vraiment un bel arrêt. Et le secondest compliqué parce que c’est une frappe déviée. Je la touche du bout des doigts et ça finit sur la transversale. Je ne sais pas si ça a fait la différence mais je l’ai touchée. La balle n’est pas entrée et c’est ce qui compte."
Est-ce important, dans cette période compliquée, de montrer que vous pouvez faire gagner des points à votre équipe ?
"Oui, bien sûr. Surtout après le match du Barça où rien ne m’avait souri. Ce jour-là, j’avais également réussi à faire deux bons arrêts mais j’avais encaissé cinq buts où je ne pouvais pas faire grand-chose. Ce n’est parfois pas gai mais je garde conscience de mes qualités. Et je sais que je suis en forme."
Ce genre de prestation, c’est aussi important pour votre confiance personnelle ?
"Oui, bien sûr. Je crois que nous avons eu beaucoup de malchance cette saison, notamment contre Levante où je suis tout près de sortir le penalty qui nous aurait permis de rester à 1-0. C’est donc important que la chance commence à tourner. Tout le monde va dire que la tendance a changé (samedi) parce qu’avant, c’est nous qui touchions la transversale. À Moscou, nous perdons après avoir frappé quatre fois les poteaux ! Samedi, nous avons su ne pas nous affoler, sans trop nous précipiter. Il faut toutefois continuer à travailler."
Justement, comment avez-vous vécu ces dernières semaines très agitées ?
"J’ai déjà connu ce genre d’expérience. À l’Atlético avec Manzano, à Chelsea avec Mourinho… Personnellement, je ne regarde pas la presse, je ne lis pas les journaux. Je reste moi-même. Je sais ce que je dois améliorer, ce que je fais de bien. Il y a néanmoins beaucoup de pression quand tu joues pour le plus grand club du monde. Nous avons conscience que notre place au classement n’est pas celle où le Real doit être. Et c’est normal que les supporters sifflent et ne soient pas contents. Mais nous nous efforçons d’essayer de bien jouer, de travailler chaque jour, de donner 110-120 % de nous-mêmes. C’est tout ce que nous pouvons faire."
Qu’avez-vous pensé du limogeage de Lopetegui ?
"Quand tu perds beaucoup de matches, à la fin c’est toujours l’entraîneur qui paie même si ce n’est pas juste. Parce que nous sommes tous coupables. Au Barça, à 2-1, Luka (Modric) tire sur le poteau. Nous sommes tout près d’égaliser à 2-2. Je sentais que nous pouvions remonter ce match. Je ne crois pas que tout était mauvais mais quand tu n’arrives pas à gagner, tu sais qu’ils vont virer l’entraîneur. Il est venu un jour avec son staff à Valdebebas pour nous dire au revoir. Maintenant, nous devons tourner la page et aller de l’avant. Nous avons un nouvel entraîneur et nous en sommes contents. Nous devons essayer de nous améliorer et de gagner encore d’autres matches."
Qu’est-ce qui a changé avec Solari ?
"En une semaine, il n’y a pas grand-chose qui a changé. Nous avons retrouvé plus de joie à l’entraînement parce que quand tu es sur une mauvaise série, ce n’est jamais facile à vivre. Après, nous prenons moins de risques. Avant, même sous la pression, nous cherchions à bien relancer de derrière. Aujourd’hui, nous ne nous sommes pas gênés pour dégager. Nous essayons aussi d’avoir plus de verticalité, de jouer plus vers l’avant et d’avoir peut-être moins le ballon. Nous devons essayer de nous améliorer petit à petit."
Vous aimeriez que Solari continue comme entraîneur ?
"Ce n’est pas à moi de décider. Nous nous entraînons bien avec lui et l’équipe l’a bien accueilli. Mais maintenant, il y a deux matches compliqués à l’extérieur."
L’éventuelle arrivée de Roberto Martinez, un entraîneur que vous connaissez bien depuis son arrivée à la tête des Diables, vous plairait-elle ?
"Ce n’est pas à moi de décider qui va être ou non le prochain entraîneur et personne ne m’a posé de questions sur lui. Nous sommes contents avec Solari. Martinez est un très bon entraîneur pour la Belgique et je crois qu’il est heureux là-bas."