Manchester City et Liverpool à la conquête du trône
Liverpool, premier avec deux points et un match de plus et Manchester City vont se disputer dans le titre dans un sprint brûlant.
- Publié le 29-03-2019 à 06h55
- Mis à jour le 29-03-2019 à 15h02
Liverpool, premier avec deux points et un match de plus et Manchester City vont se disputer dans le titre dans un sprint brûlant.
L’escalier vers la gloire comporte huit marches pour l’un et neuf pour l’autre. Les plus piégeuses pour deux ambitions communes mais aussi divergentes.
D’un côté, Manchester City rêve de conserver son titre, ce que personne n’a fait depuis Manchester United, triple vainqueur entre 2007 et 2009. De l’autre, l’attente qui enveloppe Liverpool est encore plus intense. Plus brûlante. 29 ans se sont écoulés depuis l’ultime sacre des Reds et le sentiment qui veut que ce soit cette année ou jamais se propage sur les bords de la Mersey.
Les confrontations directes entre les hommes de Pep Guardiola et ceux de Jürgen Klopp ont tourné à l’avantage des premiers qui avaient ramené un nul d’Anfield le 7 octobre dernier (0-0) et s’étaient imposés chez eux le 3 janvier dernier (2-1). Le duel se jouera à distance. Liverpool l’entame avec deux points et un match de plus et une différence de buts de +52 contre +58 à Manchester City. Et il s’annonce épique. La preuve.
La dynamique : avantage City
La machine a peu ralenti. Depuis leur défaite contre City, les Reds ont remporté cinq matchs mais aussi et surtout concédé quatre nuls contre Leicester, à West Ham, à Manchester United et à Everton.
Parce que les Reds sont fatigués ? L’argument ne tient pas, les éliminations précoces dans les deux Coupes nationales ont allégé le calendrier d’une formation qui a joué cinq matchs de moins que City en 2019, s’offrant des stages à Dubaï et en Espagne pour peaufiner la préparation. Sur la même période, les Citizens ont signé huit victoires en neuf matchs, avec une défaite surprise à Newcastle où ils avaient tout en main.
Et même si la victoire de Liverpool sur le terrain du Bayern en Ligue des champions a marqué les esprits, le vent souffle plus fort dans le dos de City.
Le mental : avantage City
"On dirait que les joueurs ne croient pas qu’ils peuvent être champions." L’analyse de Tony Cascarino dans The Times le mois dernier a le mérite de cerner un problème d’ordre mental qui peut polluer les esprits des Reds, eux qui ne baignent pas dans la culture de la gagne que Manchester City a su développer en championnat mais aussi dans les Coupes nationales.
Cette habitude peut porter City comme elle peut plomber les hommes de Jurgen Klopp et l’Allemand va devoir trouver les mots pour chasser les spectres des échecs du passé. Parce que, comme l’a rappelé Guardiola, "cela se jouera au mental".
Les autres compétitions : avantage Liverpool
Si Manchester City a affronté en 8es de finale l’équipe que tout le monde souhaitait vouloir jouer (Schalke), Liverpool en a fait de même en quarts de finale en héritant du FC Porto. Quand les Citizens, eux, vont devoir jouer Tottenham trois fois en onze jours en incluant leur confrontation en championnat.
Au-delà de la difficulté du tirage, les ambitions des deux clubs diffèrent.
"Je sais ce que nos supporters choisiraient s’ils devaient choisir", ne cesse de répéter Klopp lorsqu’il est question de cette quête commune entre Ligue des champions et championnat.
"City veut plus la Ligue des champions. La Premier League est le trophée ultime pour Klopp et ses hommes", a estimé Jamie Redknapp dans le Daily Mail.
Autre donnée à prendre en compte dans ce programme, la Cup avec une demi-finale à Wembley contre Brighton le 6 avril pour Vincent Kompany et ses coéquipiers quand leurs rivaux seront au repos…
L’effectif : avantage City
Jugé trop juste, l’effectif de Liverpool s’est épaissi avec les arrivées cet été de Fabinho, Naby Keita ou Xherdan Shaqiri. Mais celui de Manchester City, malgré quelques aberrations au poste de latéral gauche qui reste en jachère avec des milieux de formation qui y ont les plus gros temps de jeu (Fabian Delph et désormais Oleksandr Zinchenko) ou de sentinelle avec l’aussi seul qu’indispensable Fernandinho, a des airs d’armada. Notamment offensivement.
Pour soutenir Sergio Agüero ou Gabriel Jesus, Guardiola a le choix pour quatre postes entre Bernardo Silva, David Silva, Ilkay Gündoggan, Kevin De Bruyne, Raheem Sterling, Leroy Sané, Riyad Mahrez ou encore le jeune Phil Foden. Daniel Sturridge Divock Origi et à un degré moindre Xherdan Shaqiri, les alternatives offensives de Liverpool, souffrent forcément et fortement de la comparaison.
Le programme : avantage Liverpool
Anfield Road et l’Etihad Stadium restent les deux stades les moins accueillants du pays pour leurs visiteurs. Liverpool n’a égaré que quatre points chez lui (deux nuls pour treize victoires), Manchester City trois (une défaite contre quinze succès). Ce qui tombe plutôt bien vu le calendrier des deux formations qui ne s’affronteront plus mais qui auront deux chocs à la maison.
Les Reds recevront coup sur coup Tottenham le 31 mars et Chelsea le 14 avril quand les Citizens auront un enchaînement brûlant à négocier en avril avec la réception des Spurs le 20 et celle de Manchester United le 24, un match reporté en raison de la Cup, le tout en pleine période de Ligue des champions.
Une période qui s’annonce décisive, les trois dernières journées offrant des adversaires qui n’auront sans doute d’ici là plus rien à jouer.