Avant le Clasico, Lionel Messi n’a jamais été aussi fort (INFOGRAPHIE)
Buteur mais aussi créateur, l’Argentin a un impact considérable sur le rendement du FC Barcelone.
- Publié le 27-02-2019 à 08h09
- Mis à jour le 27-02-2019 à 14h12
Buteur mais aussi créateur, l’Argentin a un impact considérable sur le rendement du FC Barcelone. Le Real Madrid l’avait affronté à l’aller vingt-sept minutes où il avait été diminué, la faute à un souci musculaire à la cuisse. Deux semaines plus tard, même si Vinicius a clamé "ne pas avoir peur de lui", Lionel Messi débarque en force pour ce troisième Clasico de la saison.
Après avoir tourmenté sa victime préférée, le FC Séville, dans des proportions assez incroyables, l’Argentin retrouve le stade où il a le plus marqué à l’extérieur dans toute sa carrière. En dix-neuf visites à Santiago Bernabeu, Messi a frappé à quinze reprises alors qu’il s’est contenté d’inscrire onze buts en vingt Clasicos au Camp Nou.
"Il n’y a pas de mots pour le qualifier ; il n’est pas ce monde", a résumé dans la presse catalane son partenaire Nelson Semedo. "C’est un grand joueur qui nous surprend à chaque match et il peut décider de tout."
Le quintuple Ballon d’or a aussi pris l’habitude de s’occuper de tout. Ses statistiques dessinent le portrait d’un homme à tout bien faire. D’un buteur hors pair, mais aussi d’un passeur. D’un créateur.
"Il rend le football plus facile, je lui donne le ballon et il réalise des choses incroyables. Quand il est sur le terrain, c’est plus facile pour nous autres attaquants, parce que les adversaires se concentrent sur lui. Il nous fait de très bonnes passes et nous met dans des conditions excellentes", décrit Ousmane Dembélé.
Le Français apparaît comme le premier bénéficiaire des offrandes de l’Argentin, qui lui a délivré cinq passes décisives (contre trois à Philippe Coutinho et à Luis Suarez). Et ce besoin de voir Messi assumer aussi la conduite de jeu s’explique par la mutation du collectif barcelonais.
Quand, à ses débuts , la principale force catalane résidait d’abord dans l’entrejeu avec Xavi et Iniesta, un basculement de plus en plus net vers l’avant du centre de gravité de l’équipe s’est opéré. Avec l’Argentin dans le premier rôle : les successeurs de Xavi, puis d’Iniesta, qui se nomment cette saison Arthur, Ivan Rakitic ou Sergi Roberto, offrent d’autres caractéristiques. Et le rendement des autres attaquants accroît le phénomène de dépendance aux buts de l’Argentin.
S’il a marqué à dix-sept reprises, Suarez manque de mordant cette saison et restait sur quatre journées sans marquer avant son but dans les derniers moments à Séville.
Le talent de Dembélé (treize buts) ne se discute pas, mais son rendement demeure très irrégulier après un excellent début de saison.
Quant au duo brésilien Malcolm - Coutinho, il reste décevant même si le premier avait été intéressant au match aller. Le tout dans un contexte où Messi brille : depuis le 8 décembre dernier, le gaucher a été impliqué dans vingt-deux des vingt-huit buts inscrits par le FC Barcelone avec seize réalisations et six passes décisives.
"Nous avons connu une série où, soyons sincères, nous n’avons pas produit notre meilleur football, a-t-il reconnu après la victoire à Séville. Mais quand le jeu est fluide, les choses se font d’elles-mêmes. Nous sommes redevenus nous-mêmes, nous avons réussi un grand match et les buts sont revenus." Même si les siens n’ont jamais vraiment disparu.