Ronaldo, Ronaldo, Ronaldo !
Le Portugais, avec un fabuleux triplé, a totalement renversé l’Atletico au bout d’un match splendide de la Vieille Dame qui a eu droit à sa rimonta. Exceptionnel.
- Publié le 13-03-2019 à 07h58
- Mis à jour le 13-03-2019 à 11h37
Le Portugais, avec un fabuleux triplé, a totalement renversé l’Atletico au bout d’un match splendide de la Vieille Dame qui a eu droit à sa rimonta. Exceptionnel.
Il était attendu. Plus que jamais cette saison. Parce qu’il était venu pour elle. Pour cette Ligue des Champions qui reste son territoire de prédilection, celle qu’il a remportée cinq fois comme il l’avait rappelé d’une main rageuse à l’aller après un match manqué.
Avec un maigre but un soir de défaite contre Manchester United (1-2), Cristiano Ronaldo n’y avait pas brillé sous les couleurs turinoises.
La Vieille Dame n’avait pas forcément eu besoin de lui pour se hisser jusqu’en huitièmes de finale. Mais pour aller plus loin, pour renverser les deux buts d’avance de l’Atletico, pour fendre la carapace de l’une des plus belles machines à défendre du continent, pouvoir compter sur un grand Ronaldo s’avérait vital. Indispensable. Et le crack a été à la hauteur. De tout. De sa réputation. De son talent. De son ambition. Ce qui, le considérant, reste très, très grand.
En une soirée, en deux coups de tête à la réception de deux centres millimétrés de Bernardeschi (27e) et de Cancelo (49e) et un penalty transformé avec maestria et sang-froid (86e), CR7 n’a peut-être pas rentabilisé cette folle opération à 350 millions sur trois ans (charges, salaires et indemnités de transfert compris) qui l’a vu atterrir dans le Piémont l’été dernier.
Mais en s’élevant magistralement dans les airs, il s’est montré à la hauteur des attentes considérables planant au-dessus de lui.
En le voyant quitter l’Espagne, les supporters de l’Atletico pensaient en à avoir fini avec lui. Avec cet attaquant qui les avait privés au printemps 2017 d’une dernière soirée européenne incandescente à Vicente Calderon en tuant le suspense dès la demi-finale aller avec son triplé à Bernabeu.
Avec ce symbole du Real Madrid, la seule équipe qui depuis 2013 les avait mis en échec en Ligue des Champions. Mais l’histoire s’est répétée.
À 34 ans, Ronaldo n’a pas fini de les hanter. Et de faire trembler l’Europe. L’attaquant n’incarne plus les Merengues mais la Juventus qui avec lui peut y croire.
Il personnifie aussi l’efficacité turinoise puisqu’excepté le but refusé par le VAR à Chiellini pour une faute justement de sa part (4e) ou cette tête du défenseur (45), la Juve n’a pas forcément multiplié les occasions comme elle pouvait s’y attendre.
Mais elle a pu compter sur son redoutable finisseur pour les exploiter. Mais aussi sur un formidable collectif retrouvé et magnifié par l’audace tactique d’Allegri qui a pris sa revanche dans ce domaine sur Simeone et qui n’a pas hésité à lancer par exemple Kean qui a manqué la balle de match (82e).
CR7, lui, ne l’a pas raté sur ce penalty obtenu par Bernardeschi. Pour faire exploser un Juventus Stadium aux allures de cratères qui a pu hurler sa joie d’avoir droit à une rimonta. Grâce à son héros. Grâce à ce monstre de Cristiano Ronaldo.
Juventus Turin Szczesny ; Cancelo, Bonucci, Chiellini, Spinazzola (67 Dybala ; Can, Pjanic, Matuidi ; Bernardeschi, Mandzukic (80e Kean), Ronaldo.
Atletico Madrid Oblak ; Arias (77e Vitolo), Gimenez, Godin, Juanfran ; Koke, Rodrigo, Saul, Lemar (56e Correa) ; Morata, Griezmann.
Arbitre : M. Kuipers (P-B).
Avertissements : Bernadeschi, Juanfran.
Les buts : 27e, 49e et 86e sur pen. Ronaldo (3-0)