Edmilson Junior: "Le Standard et Bruges sont favoris"
Edmilson Junior espère que son club de cœur remportera le titre cette saison.
- Publié le 03-04-2019 à 06h30
- Mis à jour le 03-04-2019 à 14h15
Edmilson Junior espère que son club de cœur remportera le titre cette saison.
De passage à Liège à l’occasion du dernier break international, l’homme des PO1 de la saison dernière, Edmilson Junior, s’est confié à La DH. Le joueur d’Al Duhail évoque son aventure au Qatar, les Diables rouges, son avenir et bien entendu, le Standard.
Junior, cela fait du bien de revenir à la maison ?
"J’en ai besoin. Même si j’ai une belle vie au Qatar où mes amis m’accompagnent et où ma famille vient parfois me rendre visite, je ressens ce besoin de venir me ressourcer, dès que je le peux, chez moi, dans ma ville."
Lors d’un de vos précédents retours, vous avez donné le coup d’envoi recevant une splendide ovation.
"J’étais accompagné d’un hockeyeur champion du monde mais on aurait dit que c’était moi qui avais remporté ce titre. C’était incroyable. En rentrant au Qatar, j’ai montré la vidéo à mes équipiers en leur disant : ‘c’est ça le Standard’."
Les supporters vous ont demandé de revenir ?
"Oui, je reçois souvent des messages sur les réseaux sociaux allant dans ce sens. Je leur ai répondu qu’ils ne devaient pas s’inquiéter, que le Standard avait une belle équipe et qu’ils allaient être champions."
Vous suivez toujours l’actualité des Rouches ?
"Bien entendu. J’essaie de regarder tous les matchs. J’ai malheureusement loupé la fameuse remontada contre Waasland-Beveren mais je me suis remis à jour. À mes yeux, le Standard a les meilleurs atouts offensifs. Renaud marque, Orlando revient dans le coup, Medhi, Polo et Lestienne font mal tandis que Moussa Djenepo est occupé à éclater en ce moment."
La trajectoire du Malien vous surprend ?
"Oui, mais uniquement pour une question de timing. Je savais qu’il allait éclater au grand jour mais je ne pensais pas que ce serait aussi vite. La saison dernière, il ne jouait pas beaucoup et désormais, il est devenu un titulaire indiscutable à mes yeux."
On sent que vous aimez son style de jeu.
"Oui, car il est dangereux, virevoltant, il provoque en permanence et amène des fautes, des assists mais aussi des buts."
Il peut réaliser ce que vous avez fait la saison dernière en PO1 (sept buts et trois assists) ?
"Je sens qu’il sera l’homme des PO1 au Standard. Il a d’énormes qualités et le potentiel pour jouer dans un grand club."
Est-il meilleur que vous ?
"Ah (rires). Il est plus technique mais on va dire que je suis plus discipliné tactiquement."
Avez-vous été étonné de voir le Standard attendre la 29e journée pour se qualifier en PO1 ?
"Non car Michel Preud’homme réalisait du bon boulot. L’équipe n’a presque pas changé mais le jeu bien. Il fallait du temps mais on a tout de même vu de très grands matchs à Sclessin. C’est vrai qu’il faut inverser la tendance à l’extérieur. Mais il faut avoir confiance en Preud’homme qui réussit partout où il passe. Il arrive à rendre les joueurs meilleurs."
Le Standard vous a impressionné cette saison ?
"Oui, en Europa League notamment. Face à Séville ou Krasnodar, c’était du très grand Standard. C’est dommage d’être passé à côté de la qualification."
L’éclosion de Zinho Vanheusden ne vous a également pas échappé.
"Je ne suis pas surpris. Dès son arrivée la saison dernière, on avait compris qu’il allait s’imposer. Ce n’était pas simple pour lui de déloger le duo Luyindama-Laifis mais c’est un jeune intelligent comme on en voit rarement dans le foot moderne. On dit de lui qu’il incarne le futur de l’équipe nationale, je suis d’accord."
Que peut espérer le Standard en PO1 ?
"Je les place au rang de favoris comme le Club Bruges. Genk ? Ils ont réalisé une grosse phase classique mais, sur la durée des PO1, l’absence de Pozuelo pourrait se faire ressentir."
Les PO1 de la saison dernière resteront à jamais gravés dans votre mémoire ?
"Oui. C’était incroyable, personne ne nous voyait jouer le titre. Et puis il y a eu cette main de Vormer…"
Vous étiez plus forts ?
"Plus forts je ne sais pas mais, dans l’envie, certainement. Le groupe était soudé, on avait faim et on était libéré. À l’entraînement, on s’amusait et on reproduisait le schéma en match."
À partir de quand avez-vous pensé au titre ?
"Après la victoire 1-3 à Anderlecht. Là, même si on y pensait déjà, on a parlé de titre."
Personnellement, vous étiez dans la forme de votre vie.
"Je ne sais pas ce que j’avais (rires). Les gros matchs me galvanisaient. C’était la forme de ma vie. J’ai travaillé dur pour y arriver et je voulais montrer mes capacités. L’intensité de ces gros matchs va me manquer."
"J’ai joué devant 100 000 fans en Iran"
À son arrivée au Qatar l’été dernier, Edmilson Junior a directement participé à la Ligue des Champions asiatique puisque son club, Al Duhail, allait disputer les quarts de finale. "On jouait face à Persepolis FC, une équipe iranienne. À domicile, on l’avait emporté 1-0", se souvient Edmilson.
Au Qatar, l’ancien Rouche est habitué à évoluer dans des stades vides. "Cela arrive qu’on joue devant 50 supporters."
Mais le match retour en Iran a donné une claque au Belgo-brésilien. "Il y avait 100 000 fans dans ce stade ; c’était un truc de fou. À Sclessin, j’avais l’habitude des chaudes ambiances mais là, c’était impressionnant et c’était loin d’être un cadeau. Malheureusement, on s’est inclinés 3-1 face à l’équipe qui allait atteindre la finale."