Tout le football belge derrière le Beerschot !
Il n’y a plus de club de village parmi l’élite.
- Publié le 03-03-2019 à 22h23
- Mis à jour le 04-03-2019 à 07h58
Il n’y a plus de club de village parmi l’élite.
Lokeren était le dernier représentant du foot de papa. Un club géré par un homme aussi riche qu’amoureux de ses couleurs. Roger Lambrecht savourait après une bonne saison, Roger Lambrecht ouvrait le portefeuille pour rattraper une moins bonne année. C’était beau mais c’était le foot d’avant.
Aujourd’hui, les clubs sont des entreprises qui doivent d’abord penser à faire de l’argent. Et si un club d’une petite ville comme Lokeren veut se mêler au grand monde, il doit quasi obligatoirement se laisser téléguider par un investisseur étranger. À la place des Waeslandiens, la D1A retrouvera Malines ou le Beerschot la saison prochaine. Et toute la Belgique du football espère que les gars du Kiel priveront le dernier vainqueur belge d’une Coupe d’Europe d’un retour dans l’élite. Tant pis pour le public malinois, sans doute le meilleur du Royaume.
Une montée de Malines irait à l’encontre de toute équité sportive, quelques mois à peine après une tentative de corruption avec la complicité de Waasland-Beveren.
Si les Malinois remportent le barrage face au Beerschot, l’Union belge n’aura sans doute pas la possibilité de punir le club à temps (radiation ou relégation). Les enquêteurs de la fédération ne disposent pas des mêmes armes que l’enquête judiciaire qui, elle, prendra encore de longs mois. Sauf improbables aveux d’un des acteurs de cette tentative de corruption lors des auditions à l’UB, il n’y aura pas de preuve suffisante. La direction de Malines le sait et ne donne pas l’impression de paniquer, même si le but égalisateur de Lommel dimanche après-midi fait naître quelques doutes. Malgré l’affaire, pas question de faire profil bas. Il y a même déjà eu quelques litiges à régler parce que Malines refusait de payer le salaire de certains joueurs excédentaires. On est très loin de l’amour d’un Roger Lambrecht…