Un caviar puis le champagne: la soirée étonnante du titre genkois
Genk est champion pour la 4e fois de son histoire après une soirée étonnante.
- Publié le 17-05-2019 à 06h46
- Mis à jour le 17-05-2019 à 08h11
Genk est champion pour la 4e fois de son histoire après une soirée étonnante. 21 h 57, le 16 mai 2019. Puis 22 h 18, toujours ce 16 mai 2019. Cela restera les deux moments où les supporters anderlechtois se sont levés pour applaudir un but marqué 100 kilomètres plus loin par… le Standard. Les buts qui offraient le titre à Genk. Et surtout ceux qui privaient Bruges de ses ultimes espoirs.
Jeudi soir, les Limbourgeois ont terminé le boulot. Pas comme ils l’imaginaient dans leur scénario idéal. La faute à des Bruxellois bien plus accrocheurs que prévu. Mais peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse.
Le champagne et la bière, sponsoring de la compétition oblige, ont coulé à flots dès les coups de sifflet finaux. Celui de Monsieur Laforge au Parc Astrid et celui de Monsieur Boucaut à Sclessin. C’est la première depuis 1973 qu’une autre équipe que le Sporting fêtait son titre dans ce stade.
Le match du titre de Genk ne restera comme le plus beau de la saison. On était loin du foot champagne que Philippe Clement a souvent réussi à imposer. Tout juste a-t-on eu droit à du caviar, celui de Trossard pour éventrer la défense anderlechtoise avant le but d’Heynen. Les Mauves auraient même mérité mieux grâce à leur très belle seconde période mais seul Bolasie a finalement réussi à marquer.
Peu importe. Ce quatrième titre de l’histoire du Racing (sur les vingt dernières saisons) restera celui de la patience.
La patience pour construire une équipe pièce par pièce durant plusieurs saisons.
La patience pour aller découvrir des talents inconnus aux quatre coins du monde.
La patience pour laisser grandir les meilleurs jeunes de son académie. En acceptant aussi leurs erreurs.
Et la patience des supporters qui ont dû se farcir quelques saisons compliquées avant de savourer la fiesta de jeudi (et toutes les autres qui suivront).
Un luxe qui doit rendre envieux les dirigeants d’Anderlecht. Eux vont devoir reconstruire dans l’urgence du seul mercato d’été. Et sans avoir le droit à l’erreur sous peine de revivre l’enfer de 2018-2019. En attendant, tout le Sporting doit maintenant prier pour battre Gand dimanche, histoire de reprendre sa cinquième place. Puis espérer que Malines soit puni dans le Footgate. Et il faudra encore supporter… le Standard (décidément) ou l’Antwerp dans le barrage européen.