Samuel Bastien progresse malgré la forte concurrence à son poste: "Un Diable rouge potentiel"
De retour au Standard, Samuel Bastien (22 ans) progresse, malgré la concurrence.
- Publié le 17-01-2019 à 10h22
- Mis à jour le 17-01-2019 à 10h41
De retour au Standard, Samuel Bastien (22 ans) progresse, malgré la concurrence. Il devrait débuter le deuxième tour comme il avait commencé le premier : dans la peau d’un titulaire. En profitant de la suspension de Razvan Marin, Samuel Bastien (22 ans) a de bonnes chances de commencer la rencontre face à Courtrai, ce samedi (18 h). L’occasion de faire le point sur ses premiers mois dans le noyau A avec quelqu’un qui le connaît bien : Vincent Ciccarella.
"Samuel progresse de match en match", indique celui qui était à la tête de l’Académie Robert Louis-Dreyfus lors du premier passage de Bastien chez les Rouches. "Il a conservé sa qualité principale : sa réversibilité au-dessus de la moyenne. Il est capable de faire le switch entre la possession de balle et la perte de balle très, très rapidement, grâce à une générosité presque naturelle. Sa manière de se repositionner une fois le ballon perdu est impressionnante. Quand il était jeune, c’était aussi un garçon qui recherchait rapidement la profondeur. Et ça, il ne l’a pas perdu non plus."
Si, dans sa jeunesse, Bastien manquait "un peu d’audace" dans les frappes au but, son passage en Italie (à Avellino, en prêt d’Anderlecht, puis au Chievo Vérone) lui a permis de s’aguerrir à tous les niveaux. "Principalement tactiquement, évidemment", souligne Ciccarella, qui ne cache pas avoir eu l’intention d’obtenir le prêt de Bastien à Seraing, lors de la période anderlechtoise du médian (Bastien a quitté le Standard pour le Sporting l’année après le départ de Ciccarella de l’Académie). "Mais Herman Van Holsbeeck avait d’autres projets pour lui. Et quand j’ai vu que Samuel allait jouer en Italie, je me suis dit que c’était intéressant pour lui. Et je ne me suis pas trompé. Car dans l’organisation tactique et collective, l’Italie, c’est le top. Et ça a servi à Samuel."
Qui retrouve aujourd’hui cette exigence tactique avec Michel Preud’homme et Emilio Ferrera. "On peut dire que c’est dans la continuité de ce qu’il a vécu en Italie", continue son ancien formateur. "Michel et Emilio sont très méticuleux. Avec eux, le positionnement se fait au centimètre près, jusqu’à la perfection."
Que Bastien n’a pas encore atteint. Mais vers laquelle il essaie d’évoluer, malgré un environnement très concurrentiel. "On sent qu’il y a une saine concurrence entre Samuel, Marin, Cimirot et Agbo. Ivic, que j’ai eu la chance de côtoyer, disait toujours : si un joueur a peur de la concurrence, il faut qu’il arrête. Samuel est suffisamment armé pour se faire sa place au Standard. Quand je le vois jouer, je trouve qu’il acquiert de la personnalité dans son jeu. Il ose plus qu’avant. Et il a un sens de l’anticipation naturel. Bien sûr, il a encore une marge de progression, au niveau des frappes notamment, mais il a cette faculté à se projeter vers l’avant qui fait de lui un milieu de terrain moderne. Il peut venir de la deuxième ligne à tout moment pour amener le danger. Et comme quand il était jeune, il a autant d’utilité en possession de balle qu’en perte de balle."
De quoi lui ouvrir les portes d’un avenir brillant chez les Rouches. "Je suis convaincu que Samuel va s’imposer au Standard. Que ce soit dans un milieu à deux ou à trois, il sait d’adapter. C’est un garçon humble mais déterminé. Il grandit de semaine en semaine et va continuer à prendre de l’ampleur. N’oublions pas non plus qu’il s’agit d’un international espoirs. Et je suis persuadé qu’il a le potentiel pour atteindre, un jour, l’équipe nationale A. Cela passera par une bonne évolution au Standard, une équipe ambitieuse qui lui convient et avec qui il prend du galon, en Coupe d’Europe notamment."
Mais avant de penser aux Diables, le chemin de Bastien s’arrêtera d’abord à Sclessin face à Courtai, ce samedi. Et il aura une belle carte à jouer.
"Mangala a déteint sur Samuel"
Samuel Bastien a grandi aux côtés de l’actuel joueur de Manchester City.
Si Vincent Ciccarella loue les qualités footballistiques de Samuel Bastien, difficile pour lui de ne pas évoquer les qualités humaines du médian liégeois.
"Dès son plus jeune âge, c’était quelqu’un de très à l’écoute. Je pense que cela vient de son environnement. C’est un garçon qui a un vrai équilibre familial. Il vient de la région namuroise, comme Eliaquim Mangala."
Et même si cinq ans séparent les deux joueurs, ils passaient énormément de temps ensemble lorsqu’ils jouaient tous les deux au Standard.
"Avoir Eliaquim à ses côtés a fait beaucoup de bien à Samuel car Mangala ne pensait qu’au foot. En le côtoyant, Bastien a lui aussi acquis cette mentalité football, qui a déteint sur lui. En tant que responsable de jeunes, je m’étais dit qu’Eliaquim était une très belle fréquentation pour Samuel."
Qui faisait partie de la même génération qu’Alexis De Sart (St-Trond), Stéphane Omeonga (Genoa) ou encore David Henen (Charleroi). "Je me souviens avoir vu cette équipe battre le FC Bruges 11-1 en U14", se remémore l’ancien formateur des jeunes Rouches, qui essaye de garder quelques contacts avec ses anciens poulains (dont Carcela et Cavanda).
"Mais je ne cherche pas non plus constamment le contact à tout prix. Je sais que les joueurs sont très sollicités, ont besoin de temps pour eux. Le simple fait de recevoir les bons vœux en début d’année me rend heureux. Et Samuel m’a envoyé les siens."
Preuve qu’il n’oublie pas d’où il vient…