Maxime Lestienne vu par son cousin: "On verra un grand Lestienne lors des playoffs 1"
Retour sur les années mouscronnoises du Standardman au travers des souvenirs de son cousin, Giovanni Seynhaeve.
- Publié le 01-03-2019 à 06h42
- Mis à jour le 01-03-2019 à 06h44
Retour sur les années mouscronnoises du Standardman au travers des souvenirs de son cousin, Giovanni Seynhaeve. Ce vendredi marquera une grande première dans la carrière de Maxime Lestienne. Absent au match aller pour blessure, le Mouscronnois croisera la route de son club de cœur, Mouscron, pour la première fois depuis son départ provoqué par la faillite de 2009.
Le 20 décembre 2008 marquait également une première pour le Hurlu, celle de ses premières minutes jouées chez les pros. Maxime Lestienne se souviendra longtemps de ce samedi soir-là. Le Canonnier est comble pour la réception du Club Bruges. Malgré l’ouverture du score d’Akpala, l’Excel corrige le Club 5-1. La fête sera totale lorsque, à dix minutes de la fin, Enzo Scifo décide de remplacer Asanda Sishuba par une jeune pousse de 16 ans à peine, un certain Maxime Lestienne.
Quelques jours auparavant, alors sur les bancs de l’école, Maxime Lestienne est appelé par Gil Vandenbroek à la demande d’Enzo Scifo qui souhaite le voir à l’œuvre. "Sa première apparition, à pourtant 16 ans, Maxime l’a vécue de manière très calme, très sereine", se souvient son cousin et ancien joueur de Mouscron, Giovanni Seynhaeve.
À seulement 16 ans, le jeune Lestienne avait déjà une vision claire sur ce que devait être sa carrière.
"Ces premières minutes ne constituaient qu’une étape à ses yeux. Bien entendu, c’était un aboutissement pour un gamin qui a toujours su ce qu’il voulait faire et ce, dès son plus jeune âge. Mais il ne s’enflammait pas car il était conscient du chemin qu’il avait encore à parcourir."
Une réaction plutôt mature là où d’autres se seraient sentis pousser des ailes. "Je travaille actuellement avec les jeunes de Mouscron et on constate que quand un jeune joue, ne serait-ce qu’avec la réserve, le lendemain, il ne marche plus de la même manière, il vole… Maxime, ce n’était pas son cas, il a su garder la tête froide."
Né à Courtrai, Maxime Lestienne a grandi à Mouscron dans le quartier du Nouveau-Monde où, dès son plus jeune âge, il était accompagné par son meilleur ami : le ballon.
"Maxime a eu une bonne jeunesse", nous précise son cousin. "Il avait pas mal de copains et, comme dans la plupart des villages, il y avait toujours un ballon qui traînait au coin de la place de l’église. Maxime n’était jamais loin."
Très tôt, le football deviendra une évidence pour l’actuel Standardman qui faisait volontiers passer le jeu avant les études.
"Même s’il se débrouillait à l’école, le foot était sa priorité. Alors que j’étais pro à Mouscron, je sentais l’effervescence qui traversait la famille au fur et à mesure de l’évolution de Maxime au Futurosport."
Rapidement, les qualités du jeune Mouscronnois ont éclaté au grand jour. "Dans toutes les catégories d’âge, il était au-dessus du lot", assure Seynhaeve.
Très discret, extrêmement taiseux, Maxime Lestienne va effectuer, à 16 ans seulement, son apparition dans le noyau pro de l’Excel dans le plus grand calme.
"Il ne m’a pas demandé de conseil. Maxime vivait cela à sa manière, de façon très personnelle. Il a fait son chemin lui-même. Lorsqu’il venait voir mes matchs, il rêvait certainement de fouler ce terrain un jour mais il ne le disait pas forcément."
Effacé, Maxime Lestienne se transcende au moment de monter sur la pelouse du Canonnier. "C’est lorsqu’il pénètre sur un terrain que sa personnalité s’affirme à travers son football. Une fois en piste, il ne réfléchit pas et se donne toujours à 100 %."
Dès ses débuts, Lestienne fait preuve d’une certaine forme d’insouciance. "Cela l’a accompagné dès ses premiers pas. C’est un joueur d’instinct comme on n’en faisait pas trop de mon époque. Chez les jeunes, il surclassait toujours tout le monde mais, bien que conscient de ses qualités, je me suis demandé ce qui allait se passer une fois le pas du monde professionnel franchi. Je peux aujourd’hui vous dire que j’ai été agréablement surpris. Il a continué sur sa lancée et on a directement parlé en bien de lui."
"C’est un père de famille. Il est devenu un homme."
Aujourd’hui, Giovanni Seynhaeve continue de suivre la carrière de son jeune cousin revenu, selon lui, au bon moment en Belgique. "Je savais qu’il voulait se poser avec sa femme et ses enfants car cela devenait usant tous ces longs voyages en Russie", lance-t-il.
Ces dernières années, la vie n’a pas épargné Lestienne qui a perdu ses parents en quelques mois. Ces malheurs ont inévitablement changé le joueur. "Après ces pertes, il a grandi et mûri. Aujourd’hui, Maxime est plus responsable. C’est un père de famille. Il est devenu un homme."
De retour en Belgique, cinq ans après l’avoir quittée, Lestienne retrouve le sourire en bord de Meuse. "Je le sens épanoui à Liège", constate son cousin. "Il est heureux au Standard, et ce, dans tous les domaines. Il a connu des débuts délicats car on attendait énormément de lui et il accusait un certain retard physique. Il a ensuite connu des pépins physiques mais, depuis plusieurs semaines, je sens qu’il monte en puissance et qu’il retrouve toutes ses sensations. Je pense qu’on verra un grand Maxime Lestienne en PO1."