Maxime Lestienne: "J’espère que le coach ne compte pas sur mes tuyaux"
Maxime Lestienne revient pour la première fois à Bruges, où il a évolué entre 2010 et 2014.
- Publié le 02-12-2018 à 07h57
- Mis à jour le 02-12-2018 à 07h58
Maxime Lestienne revient pour la première fois à Bruges, où il a évolué entre 2010 et 2014. C’est une date de son agenda qu’il avait certainement cochée au moment de parapher son contrat au Standard. Ce dimanche, Maxime Lestienne retrouvera le Jan Breydelstadion, soit l’enceinte qui, pendant quatre années, lui a permis de devenir un joueur confirmé de notre championnat, après des débuts remarqués du côté de Mouscron. "J’étais en pleine confiance quand je jouais là-bas" , se souvient-il.
À la fin du week-end, il ne sera pas question de verser dans le sentimentalisme. Mais il est évident qu’une petite émotion traversera l’ailier au moment où il descendra du car liégeois. "Ce sera un match spécial et cela va raviver quelques souvenirs mais, désormais, je suis un joueur du Standard. Ce sont deux clubs différents qui peuvent compter sur les meilleurs supporters du pays" , dit-il. "Je vais simplement découvrir le vestiaire réservé aux visiteurs car je pense bien n’y être jamais allé (sourire). J’ai passé de super moments à Bruges et c’est là-bas que j’ai véritablement pu lancer ma carrière. Je suis content d’y retourner mais, cette fois, avec l’envie d’y prendre les trois points…"
Pour y parvenir, Michel Preud’homme aura bien besoin d’un Maxime Lestienne aussi inspiré qu’à son époque brugeoise. Lorsqu’il trouvait l’ouverture, en moyenne, tous les deux matchs et demi. À l’heure actuelle, le Hennuyer n’a pas encore été en mesure d’afficher une telle réussite en bord de Meuse. Ce constat repose sur une certaine logique car, entre-temps, le garçon innocent est devenu un adulte frappé par les dures expériences de la vie. Mais aussi par un physique qui ne lui a pas encore permis de retrouver ses meilleures sensations. "Ma dernière blessure m’a encore arrêté pendant trois semaines, un mois et j’ai eu du mal à le digérer. J’ai le sentiment de bien revenir, notamment grâce à la confiance du club et de l’entraîneur, mais, parfois, j’ai peur de rechuter. Cette idée ne me traverse pas l’esprit pendant un match mais, à l’entraînement, j’ai directement une grosse crainte quand je ressens une gêne. Mais c’est le foot et je sais que je serai encore blessé un jour ou l’autre."
Ces contretemps l’ont empêché de s’imposer pour de bon dans le onze. Il faut dire que la concurrence est particulièrement importante sur les ailes, avec notamment un Moussa Djenepo qui a fait étalage de tout son talent contre Séville. Cela a poussé l’ex-Brugeois sur le banc lors de cette affiche européenne et rend sa participation au match de dimanche incertaine. "Cette concurrence est saine. Nous sommes tout le temps occupés à nous encourager. Même certains joueurs en manque de temps de jeu n’hésitent pas à passer un petit mot à leur concurrent pour les motiver. Nous sommes un vrai groupe" , rectifie-t-il. "Personnellement, je ne joue pas pour décrocher un transfert en janvier ou lors du prochain mercato estival. Ou pour planter dix-huit buts et donner dix passes décisives. Ce n’est pas un manque d’ambition mais simplement le reflet que l’équipe est ce qu’il y a de plus important et que je me sens bien au Standard. J’espère même y rester le plus longtemps possible."
Cette osmose doit permettre aux Liégeois de faire quelque chose, ce dimanche, sur la pelouse brugeoise. Pour ne pas que ce match soit simplement l’occasion pour Michel Preud’homme, Obbi Oulare et Maxime Lestienne de saluer leurs anciens supporters. "J’espère que le coach a une solution pour gagner là-bas et qu’il ne compte pas sur mes tuyaux" , rigole l’ailier hennuyer. "Plus sérieusement, on a vu que Bruges avait l’air un petit peu moins bien ces dernières semaines, même si je pense que le point pris à Dortmund va rendre de la confiance aux joueurs. Mais, nous aussi, nous sommes certains de notre force et ce sera à nous de faire le boulot dimanche après-midi. Nous ne sommes pas le même groupe de joueurs qu’à Bruges. Il y a peut-être plus d’individualités chez nous mais il fallait du temps pour comprendre ce que le coach nous demandait. Tout n’est pas encore parfait mais nous sommes, selon moi, sur le bon chemin."