Il y a bien un mur au Mexique: Ochoa !
Le gardien liégeois est le Rouche le plus régulier de la saison grâce à des performances de haut vol.
- Publié le 06-12-2018 à 07h40
- Mis à jour le 06-12-2018 à 12h15
Le gardien liégeois est le Rouche le plus régulier de la saison grâce à des performances de haut vol.
"Le point positif ? On n’a pas pris de raclée." Cette réponse de Michel Preud’homme, sourire en coin, au moment de quitter la salle de presse de Bruges, dimanche dernier, illustre bien la domination du Club tout au long de la rencontre. Mais le technicien liégeois n’aurait pas pu tenir ce discours si Guillermo Ochoa n’avait pas multiplié les arrêts au cours de la deuxième période, permettant au marquoir de ne pas s’emballer.
Le gardien mexicain est certainement le joueur qui incarne le plus cette régularité qui manque tant au reste de l’équipe. À tel point que plus personne ne s’émeut de le voir aligner les titularisations, contrairement à la saison dernière où ses quelques errements ne lui avaient pas permis de faire l’unanimité et, surtout, de confirmer son énorme réputation. En ce moment, il peut même être considéré comme l’un des meilleurs portiers de la compétition, tant sa présence dans le grand rectangle est réelle.
Il encaisse moins
La saison dernière, Guillermo Ochoa avait, au total, encaissé 48 buts. Un chiffre important car seuls deux autres portiers de la compétition affichaient un plus mauvais bilan personnel : Colin Coosemans (49) et Hendrik Van Crombrugge (53). Soit deux gardiens qui s’étaient battus jusqu’au bout pour leur survie parmi l’élite. Cette saison, il est parvenu à quitter les tréfonds de ce classement avec 17 buts encaissés. Seuls cinq de ses collègues ayant, au moins, disputé mille minutes peuvent se vanter d’avoir été moins perforés.
Surtout, sa moyenne est bien plus intéressante avec un ballon au fond des filets toutes les 97 minutes depuis le début de l’actuelle campagne, contre un toutes les 75 minutes sous la tutelle de Ricardo Sa Pinto. Le mérite en revient également à sa défense, même si ses miracles n’y sont certainement pas étrangers.
Il sort encore mieux
Tout le monde connaît la spécialité de Guillermo Ochoa : ses sorties dans un duel direct avec un attaquant adverse. Cette saison, il a déjà réalisé de magnifiques parades dans un face-à-face. Il n’a d’ailleurs raté que 2 petites sorties sur les… 37 réalisées, soit un taux de réussite de 95 %. Un seul gardien du championnat parvient à soutenir la comparaison, à savoir Thomas Kaminski (Courtrai) qui présente un pourcentage de réussite identique.
La star mexicaine était déjà très à l’aise dans ce domaine spécifique lors de sa première campagne belge (92 %), mais il est quand même parvenu à améliorer l’un de ses points forts, ce qui démontre bien toute la confiance qui l’anime ces derniers mois.
Il arrête plus
La saison dernière, Guillermo Ochoa était régulièrement canardé par les attaquants adverses, ce qui l’obligeait à multiplier les plongeons. Il n’était donc pas étonnant de le voir truster les premières places des gardiens ayant réalisé le plus de sauvetages (48) tout au long de la campagne, pas très loin derrière le leader incontesté (Davino Verhulst, 64). Cette fois, il est moins souvent mis à contribution et peut parfois traverser une rencontre sans avoir une seule véritable intervention à réaliser (souvenez-vous de la réception d’Eupen), ce qui ne lui a permis que de réaliser 17 sauvetages, soit à peine un peu plus que la moyenne générale de la compétition.
Pour réellement prendre conscience de son impact, il suffit de jeter un œil à ses arrêts. Il a déjà stoppé 74 % des tirs auxquels il a dû faire face, ce qui lui permet d’être l’un des gardiens des équipes de tête les mieux cotés, aux côtés de Danny Vukovic (75 %), Sinan Bolat (74 %) et Kenny Steppe (78 %).