Hazard, De Bruyne, Praet ou Trossard : ces joueurs qui auraient pu porter le maillot du Standard

Scout pour le Standard depuis 16 ans, Richard Castro Montes a renseigné plusieurs jeunes joueurs devenus, pour certains, aujourd’hui des stars mondiales.

Koen Casteels : "Je l’avais scouté à plusieurs reprises lorsqu’il était en U17 à Genk. Âgé de 16 ans, il avait un potentiel exceptionnel. Malgré sa taille (1,97 m aujourd’hui), il était très fort sur les balles au sol. À Genk, on parlait d’ailleurs davantage de Casteels que de Courtois à cette époque. Koen était intéressé et il est même venu visiter le centre de formation avec ses parents. Il y a eu des discussions qui n’ont pas débouché sur un transfert."

Virgil Van Dijk : "Alors que j’effectuais une mission pour Marc Wilmots (NdlR : il a été scout pour les Diables durant plusieurs années), je me suis rendu à un match à Groningen. J’ai été frappé par la classe et la puissance d’un jeune défenseur central. C’était Virgil Van Dijk. Je l’avais immédiatement renseigné mais, déjà, son prix était important. Je l’ai revu quelques années plus tard au Celtic alors que j’allais visionner Denayer. Il avait déjà pris une autre dimension."

Daniele Rugani : "En 2014, je vais voir Dries Mertens pour les Diables à Naples face à Empoli. Il y avait un jeune défenseur central très impressionnant, Daniel Rugani. J’ai rentré un rapport au Standard qui cherchait un défenseur axial pour l’équipe première. Il a en suite été acheté par la Juventus."

Matias Vecino : "Toujours dans le cadre d’une mission pour l’équipe nationale visant à suivre Radja Nainggolan, que Jean-François de Sart a d’ailleurs tenté de faire venir au Standard, j’avais repéré un jeune Uruguayen de Cagliari, très vivace et doté d’une bonne vista, Matias Vecino. Mais son prix était déjà trop élevé pour le Standard. Aujourd’hui, il vaut 25M € et est titulaire à l’Inter Milan."

Mousa Dembélé : "J’assistais à un match des U19 du Germinal Beerschot et un certain Mousa Dembélé avait été étincelant. Une technique incroyable, de la vista et un pied gauche fabuleux. J’ai rentré un rapport et je l’ai revu plusieurs fois. Il a finalement opté pour les Pays-Bas et Willem II. Encore aujourd’hui, cela constitue un de mes plus grands regrets."

Dennis Praet : "On a tenté de le faire venir à plusieurs reprises tandis qu’il jouait en U16 à Genk. Son papa est venu à l’Académie en 2010 et a parlé avec Dominique D’Onofrio. Dennis n’était pas venu car on avait peur qu’il se fasse taper sur les doigts à Genk. Depuis le passage de Steven Defour de Genk au Standard, c’était tendu entre les deux clubs. J’étais déçu qu’il ne nous rejoigne pas mais comme on me disait parfois au club : Richard, on ne peut pas tous les faire venir."

Léandro Trossard : "Je suivais la sélection limbourgeoise pour un match qui avait lieu à Bocholt. Léandro Trossard, qui m’avait été renseigné par un collègue, avait alors 12 ans. On l’a scouté plusieurs fois et il a même passé des tests mais le coach de l’époque l’a jugé trop court."

Léon Goretzka : "En 2012, je me rends à un match des U19 de Bochum et je tombe sur une pépite, Léon Goretzka. Voici ce que j’ai inscrit dans mon carnet à l’époque : ‘joue en huit ou en dix, futur crack.’ Rapport a été rendu mais je n’ai pas eu de retour."

Dusan Tadic : "Je l’ai découvert en même temps que Virgil Van Dijk à Groningen. Bien qu’un peu lent, techniquement, il était au-dessus de la moyenne. Consciente de ses qualités, la direction néerlandaise avait fixé un prix assez élevé, ce qui a sans doute refroidi le Standard."

Kevin De Bruyne : "La première fois que je l’ai vu, c’était en sélection face à la Suisse pour un match qualificatif pour un Euro. Il était déjà bon et j’avais fait un rapport plus que positif. Par la suite, on a continué à le suivre et il a explosé quelques années plus tard. J’en ai longtemps râlé…"

Eden Hazard : "À Tubize, j’avais repéré un petit médian percutant de 12 ans qui répondait au nom d’Eden Hazard. J’ai immédiatement donné son nom à Dominique D’Onofrio qui m’a dit d’aller le revoir. Des contacts ont rapidement été noués mais en vain. Quelques années plus tard, alors qu’il évoluait en U16, j’ai revu Eden à un match de l’équipe nationale. À la mi-temps, j’ai appelé Dominique pour lui dire qu’il fallait tout faire pour le convaincre de venir au Standard. Il a alors rencontré le papa d’Eden mais c’était déjà trop tard, le phénomène était en route."