Philippe Clement: "Quoi que je décide, je vais décevoir des amis"
Philippe Clement a noué, hier, les premiers contacts avec les patrons de Genk.
- Publié le 22-05-2019 à 07h11
- Mis à jour le 22-05-2019 à 07h45
Philippe Clement a noué, hier, les premiers contacts avec les patrons de Genk. "La fête ? Impressionnante, exceptionnelle. Pendant trois jours, là aussi, j’ai donné le meilleur de moi-même..."
Philippe Clement n’accuse pourtant pas les stigmates de cette dérogation brutale à son habituelle hygiène de vie. Il s’avoue fatigué mais, ce mardi en tout début d’après-midi, il est prêt. Prêt à entamer, avec les dirigeants limbourgeois, les premières négociations liées à la reconduction ou non de son contrat d’entraîneur du Racing Genk : "À la fin de cette semaine ou au tout début de la prochaine, j’aurai arrêté la décision personnelle la plus importante de toute la saison. Celle qui m’engagera pour un an au minimum ou peut-être pour plusieurs saisons…"
Va-t-il quitter Genk ? "Sincèrement, je l’ignore encore. Il y a quelques mois, j’ai fait l’objet d’une proposition d’un club étranger financièrement très intéressante. Je l’ai déclinée car je tenais absolument à mener mon équipe actuelle au titre."
Dans votre for intérieur, vous n’avez vraiment pas pris votre décision ?
"Non, même si Bruges a annoncé officiellement le départ d’Ivan Leko. Je veux d’abord entendre les dirigeants du Racing me définir le projet qu’ils ont conçu pour la saison prochaine. Puis, j’irai apprécier celui de Bruges. Deux clubs étrangers, de pays différents, s’intéressent également à moi. Je ne prendrai ma décision qu’en toute connaissance de cause. On avance beaucoup d’inexactitudes à mon sujet. J’ai lu ici ou là que j’avais signé à Bruges et que j’avais même composé mon staff avec Gert Verheyen, Johan Van Rumst et Bram Swinnen. C’est faux."
Vous n’auriez pas pu négocier plus tôt ?
"Non. Je ne disposais pas de tous les éléments pour effectuer mon choix. Je ne les ai pas sollicités non plus. Je n’avais pas le temps de me disperser. Je ne voulais pas privilégier mon sort au détriment de celui de mon équipe. En cas d’échec dans la lutte pour le titre, je m’en serais beaucoup tenu rigueur."
Pourquoi avoir signé à Genk un contrat à durée indéterminée : pour pouvoir partir à tout moment ?
"Non, c’était le choix du club. Je n’ai rien demandé. Lorsque j’étais à Waasland-Beveren, j’avais signé pour trois saisons en faisant inclure une clause de départ anticipé."
Qu’est-ce qui pourrait vous faire prolonger à Genk ?
"Je réserve ces informations à mes dirigeants. Je veux surtout être à la tête d’une équipe qui peut gagner souvent. La remarque vaut aussi pour Bruges."
À Bruges, Preud’homme et Leko ont toujours terminé deuxième ou premier. Si vous retournez au Club, ne craindrez-vous pas qu’on compare vos résultats aux leurs ?
"Je n’ai jamais peur. Je crois en mes qualités. Quand je suis parti à Waasland-Beveren, tout le monde m’a traité de fou car le club n’était pas stable et consommait beaucoup d’entraîneurs. Quand je suis arrivé à Genk, le Racing était neuvième et le négativisme régnait en maître dans les tribunes. Dans le vestiaire, chacun vivait sa petite vie individuelle. Aujourd’hui, tout est merveilleux chez nous."
Qu’est-ce qui déterminera votre choix : le sentiment ou le rationnel ?
"Je veux opérer un choix rationnel mais je suis aussi très affectif. J’espère que je pourrai allier ces deux composantes. C’est la raison pour laquelle, avant de m’engager, je dois poser beaucoup de questions sur le projet, sur les ambitions du club, pour la saison prochaine et pour les suivantes. Mon choix est cornélien. J’ai noué de réelles amitiés à Bruges et à Genk. Quel que soit mon choix, je vais décevoir de vrais amis. C’est pour cela que mon choix est difficile à arrêter."