Notre idée pour aider le foot belge: “Remplacer le mercato d’hiver par trois jokers”
Cette idée éviterait à des clubs belges de perdre des joueurs comme Pozuelo en cours de saison, sans pouvoir les remplacer...
- Publié le 19-02-2019 à 06h54
- Mis à jour le 19-02-2019 à 07h58
Cette idée éviterait à des clubs belges de perdre des joueurs comme Pozuelo en cours de saison, sans pouvoir les remplacer... Au beau milieu de la tempête du Footgate, Marc Coucke a songé à supprimer le mercato d’hiver. Une idée extrême rapidement repoussée par le reste du football belge. La perspective de se faire dépouiller en janvier sans avoir l’occasion d’acheter un remplaçant ne plaisait pas. C’est un euphémisme.
Mais l’idée du président d’Anderlecht n’est pas à jeter pour autant. Abandonner un marché d’hiver qui profite d’abord aux agents, en position de force face aux clubs stressés à quelques semaines du début des playoffs, ne pourrait pas être une mauvaise chose. À condition de lui apporter un amendement important : l’instauration de jokers.
Késako ? Seul un mercato existerait encore, celui d’été. Un mercato qui pourrait être raccourci pour mieux se marier aux dates de reprise des championnats. Mais ça, c’est une autre histoire. Une fois ce marché d’été fermé, les clubs belges n’auraient plus droit qu’à trois jokers. Trois transferts entrants à réaliser jusqu’à l’été suivant. À n’importe quel moment de la saison.
À quoi bon, direz-vous ? Au lieu de durer un mois en janvier, le mercato serait perpétuel. C’est vrai et ça empêcherait justement d’avoir une pression du timing. Fini le dangereux compte à rebours qui engendre certains abus. Les clubs pourraient cibler leurs achats selon leurs besoins. Et pas de stress de voir minuit qui approche le 31 janvier. Pas question donc d’accepter n’importe quelle demande des agents pour éviter d’arriver trop tard.
Ce système de jokers permettrait aussi d’éviter un scénario à la Pozuelo. Si cette idée était adoptée, Genk aurait encore le loisir de chercher un remplaçant à son stratège espagnol (à condition bien sûr de ne pas encore avoir épuisé tous ses jokers) plutôt que de s’engager dans un combat juridique d’où tout le monde risque de ressortir perdant.
Les clubs belges arrêteraient ainsi de transpirer à grosses gouttes quand le marché est fermé chez nous mais encore ouvert dans quelques compétitions très rémunératrices, comme la Chine ou la MLS.
C’est plus anecdotique mais ces jokers accordés aux clubs belges apporteraient une dose supplémentaire de spectacle à notre Pro League. Un peu comme en tennis avec les challenges arbitraux offerts à chaque joueur par set. À tout moment, un club pourrait tenter un coup pour se relancer ou compenser une blessure grave dans son noyau. Mais sans se précipiter non plus pour éviter de tout gâcher trop tôt dans la saison. Les surprises seraient nombreuses.
L’idée nous paraît intéressante. Mais serait-elle légale aux yeux de la Fifa ? Elle ne pourrait probablement être lancée que si elle est mondialisée. Trois jokers pour chaque club sur la planète foot du 1er septembre au 30 mai suivant. Et basta.