Comment Mouscron a fait mal au Standard
Possession, nombre de tirs, tirs cadrés : tout était à l’avantage des Hurlus.
- Publié le 04-03-2019 à 06h52
- Mis à jour le 04-03-2019 à 07h54
Possession, nombre de tirs, tirs cadrés : tout était à l’avantage des Hurlus.
Si la belle série de victoires a pris fin vendredi dernier pour Mouscron à Sclessin, les Hurlus ont prouvé, une nouvelle fois, qu’ils étaient bien les hommes en forme du moment et ce sont les Rouches qui en ont payé le prix.Alors que Michel Preud’homme avait mis ce match au rang d’un Clasico, ses joueurs ont éprouvé les pires difficultés face à des Mouscronnois appliqués. Dès les premières minutes, le pressing et l’occupation du terrain des hommes de Bernd Storck ont eu raison de ceux de Michel Preud’homme.
"On savait que Mouscron allait presser de la sorte, ce n’était pas une surprise. Cela nous a contrariés car on n’arrivait pas à trouver le bon angle de passe", précisait Paul-José Mpoku.
À l’arrivée, si les deux équipes se sont neutralisées, c’est Mouscron qui est sorti vainqueur aux points. Il y avait longtemps que le Standard n’avait pas été bousculé de la sorte à Sclessin. Habitués à avoir la possession dans le jeu dominant imposé par Michel Preud’homme, les Standardmen ont été contraints de la laisser à Mouscron (55 % en première et en deuxième périodes).
Si le Standard a ouvert la marque par Razvan Marin au terme d’une phase arrêtée rondement menée, c’est encore Mouscron qui s’est montré le plus dangereux avec 16 tentatives dont sept cadrées pour 12 dont quatre sur le cadre pour les Liégeois.
Mouscron s’est montré dangereux jusque dans la surface liégeoise avec huit frappes dont cinq cadrées (quatre tirs dont un cadré côté Standard).
Les Hurlus ont également présenté un taux plus important de passes réussies : 87 % pour 82 % pour le Standard qui a compensé dans les duels en remportant 52 % pour 48 % pour Mouscron.
La mentalité a bien changé
Après un début de saison plus que catastrophique, avec un incroyable et triste bilan de 0 point sur 18, personne n’aurait jamais imaginé voir les Hurlus enchaîner une telle série de sept rencontres sans défaite comprenant six victoires consécutives. D’ailleurs, à l’époque, beaucoup auraient signé des deux mains si on leur avait dit que le REM allait revenir de Sclessin avec un point. Gageons que même les joueurs auraient été heureux avec ce résultat. Sauf qu’entre-temps, Bernd Storck a véritablement apporté sa griffe au groupe mouscronnois qui a désormais véritablement faim de victoire. À l’issue de la rencontre vendredi soir, les joueurs étaient déçus car ils savaient qu’ils n’étaient pas passés loin d’une nouvelle victoire historique. "On est évidemment satisfait du contenu, de ce qu’on a montré dans le jeu, car c’est toujours compliqué de jouer au Standard", soulignait dans un premier temps Vojvoda. "Mais on a évidemment quelques regrets, notamment au niveau de l’arbitrage avec ces deux buts annulés. Surtout le premier, on ne comprend pas…"
Menés en seconde période, les Mouscronnois ont continué à faire le jeu. "Cela montre qu’on veut toujours aller de l’avant et ne pas subir le jeu", explique le défenseur qui a livré une solide performance face à son ancien club . "Cela m’a fait plaisir, pas spécialement parce que j’avais Paulo devant moi, mais tout simplement parce que je continue mes bons matchs et c’est le plus important."
Les mentalités ont bien changé du côté mouscronnois !