La fête est finie : pourquoi traîner avec Ivan Leko ?
Par Benoît Delhauteur
- Publié le 20-01-2019 à 20h41
- Mis à jour le 21-01-2019 à 07h45
Par Benoît Delhauteur
L’exploit de cette journée de reprise en Pro League a été le succès amplement mérité des Carolos à Bruges. Il ne faut en aucun cas diminuer les mérites des Zèbres. Mais on peut tout de même aussi souligner les manquements brugeois. Cette saison, le champion en titre est sans aucun doute le champion de l’inconstance et des grands écarts. Aucune autre équipe de Pro League n’affiche une telle différence entre ses meilleurs matches, comme en décembre, et ses pires sorties, comme celle d’hier.
Les Brugeois sont décidément les rois des contrastes. Mercredi, à Puurs, ils raflaient presque tous les trophées possibles lors du Gala du Soulier d’Or. Petits fours et champagne, vive la fête ! Quatre jours plus tard, sur le terrain, Vanaken et Wesley semblaient jouer avec des souliers de plomb. La fête était déjà finie.
Le problème principal de Bruges se situe en coulisses et certains non-dits sont très révélateurs. Dans un entretien accordé à Het Laatste Nieuws samedi, Bart Verhaeghe vantait la qualité du travail de la direction du Club. Interrogé sur Ivan Leko, il n’a pas dit un seul mot sur la prolongation de son contrat, qui expire en juin. Le président a simplement constaté que le discours vers l’extérieur de son entraîneur s’était durci depuis son passage en prison en octobre…
La direction brugeoise a-t-elle des doutes sur son coach ? Si ce n’est pas le cas, pourquoi ne pas l’avoir déjà prolongé ? Les exemples des saisons précédentes au Standard, puis d’Anderlecht cette saison, ont montré que le manque de clarté en haut d’un club finit toujours par avoir des conséquences sur la pelouse. Tant que Bruges ne clarifie la situation d’Ivan Leko, il s’expose à continuer ses grands écarts…