La belle réponse du Club au Racing

Dans les grands matchs à domicile, le Club s’est toujours révélé à son avantage cette saison. Il l’a démontré, dans la phase classique, contre Anderlecht, contre le Standard, contre l’Antwerp et contre Genk. Il l’a confirmé avec éclat hier soir.

Au repos, il n’usurpait nullement son avantage de deux buts, tous deux inscrits de belle manière, au départ de phases animées et construites.

Certes, La Gantoise avait perdu Odjidja, son maître à jouer en bonne forme, expulsé pour un mauvais geste sur Wesley. Mais le Club avait déjà posé sa griffe sur la rencontre. Il signait une prestation collective très intéressante, bonifiée encore par plusieurs actions individuelles haut de gamme de ses éléments les plus doués techniquement.

Supérieurement organisée, cette équipe brugeoise-là n’avait accusé aucune faille. Dennis et Diatta, ses deux flancs, n’avaient pas cessé d’affoler leurs opposants. Ils avaient usé à bon escient de leur faculté de dribbles et usé de leur vitesse de course pour accentuer encore leurs infiltrations.

Entre les lignes, leurs équipiers avaient multiplié, varié et soigné leurs offensives toujours profondes sans laisser respirer les Gantois. À gauche, Vanaken et Diatta avaient combiné à merveille. À droite, Dennis avait davantage joué les solistes, avec le même bonheur.

Auteur du but d’ouverture sur un centre de Dennis, Vormer avait éclairé son jeu par un positionnement jamais pris en défaut. Il s’était souvent interposé pour briser les ébauches de relance adverse. Sans le brio de Kaminski, qui avait dévié deux durs envois précis de Schrijvers, déjà auteur d’un tir sur la transversale en tout début de partie, le Club se serait détaché plus nettement encore. Peu avant la demi-heure, Mata avait doublé l’avance des siens d’un obus décoché de l’axe et de loin.

Le Club n’avait pas achevé une démonstration qui a ravi son public. Avec la même superbe mais en péchant, une fois de plus, par un manque d’efficacité ou de réalisme dans le rectangle adverse, il a gaspillé beaucoup d’occasions. Il ne craignait rien, toutefois. Peu avant l’heure, sur un nouveau centre de Dennis, Vanaken allait inscrire le troisième but des siens. Débordés d’un bout à l’autre de la rencontre, les Gantois s’étaient contentés de faire le gros dos pour éviter la punition que Wesley, Dennis, Openda et Danjuma - ce dernier à plus d’une reprise - leur auraient infligée.

Ce Club-là, joueur et inspiré, est en forme. De celle qui confirme qu’il incarne un réel candidat au titre.