Le Belhocine-time s’est emparé du Mambourg
Le Charleroi du coach algérien signe sa première victoire et reste invaincu après trois matchs.
- Publié le 12-08-2019 à 06h58
- Mis à jour le 12-08-2019 à 12h03
Le Charleroi du coach algérien signe sa première victoire et reste invaincu après trois matchs. Un but de Jérémy Perbet à la dernière minute du temps officiel a permis aux Carolos de signer leur première victoire de la saison. Le premier succès de l’ère Belhocine !
Si le fameux Felice-time avait fait la réputation de son prédécesseur, Karim Belhocine n’est pas en reste. Après l’égalisation de Bruno contre Gand à la 87e lors de la première journée de championnat, ce succès acquis sur le gong avait une saveur toute particulière pour le clan zébré, et son entraîneur : "Il ne faut pas parler de Belhocine-time. Juste du Charleroi-time ! Et ma plus grosse satisfaction depuis que je suis en poste ici, c’est de voir cette équipe qui ne lâche jamais. Le staff, les joueurs et ce public étaient à Charleroi avant moi. Cette envie de se battre jusqu’au bout fait donc partie de l’ADN du club. Je suis là pour accompagner et entretenir cet état d’esprit conquérant."
Car cette fin de match a eu des allures de thriller infernal.
"Il y a eu de la folie et de l’héroïsme de la part de Charleroi", avouait Laszlo Bölöni.
S’il n’y a rien eu à se mettre sous la dent en première période (mis à part un envoi de Bruno sur la transversale, 19e), la seconde période a été palpitante d’un bout à l’autre. Intervention du VAR pour annuler le 0-1 de l’Antwerp (56e), ouverture du score via Fall après un superbe centre de Bruno (60e), nouvelle intervention du VAR cette fois pour confirmer l’égalisation de Mbokani (76e), penalty loupé par Perbet à la 82e… et but libérateur du même Perbet (90e) après validation par le VAR. Avant six minutes de temps additionnel, durant lesquelles le VAR intervenait une nouvelle fois pour annuler un but de Henen. Les pacemakers avaient de quoi s’emballer.
"Je suis forcément content… mais tellement fatigué après ce match, poursuivait Belhocine. Avec toutes ces interventions du VAR, j’avais peur d’être heureux après nos buts. Tout comme je n’étais même pas fâché sur les gars après les buts encaissés car on attendait chaque fois la décision officielle. C’est difficile pour un entraîneur d’avoir peur de fêter un but. Au coup de sifflet final, j’avais l’impression d’attendre l’officialisation de ce succès de la part du VAR…"
La communion entre le groupe zébré et le kop n’avait, elle, rien d’artificielle. La T4 faisait même revenir Belhocine pour prolonger le plaisir alors que le coach se dirigeait vers le vestiaire.
"Après trois matchs, je suis satisfait du début de saison, de l’implication et de l’envie des garçons. Je ne suis pas quelqu’un qui s’enflamme rapidement. Je préfère rester humble et travailler."
Charleroi vient de signer un quatre sur six à domicile contre deux candidats aux playoffs 1 (La Gantoise et l’Antwerp), le tout entrecoupé d’un bon point à Courtrai. Si un vrai attaquant à la Osimhen vient renforcer cet effectif comme Mehdi l’a promis, ce Sporting-là semble à nouveau prêt pour batailler en haut du classement.